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Littératures sous contrat

Auteure: Emmanuel Bouju (Dir.)

Nombre de pages: 262

Pourquoi et comment parler de « contrat » dans l’étude de la littérature ? Qu’implique le fait de définir l’échange littéraire en des termes issus du vocabulaire de la philosophie éthique et du droit social ? Comment comprendre les expressions, couramment utilisées aujourd'hui, de « contrat de lecture », voire de contrat d’écriture ou de réécriture ? Faut-il maintenir la distinction entre « contrat fictionnel » et « contrat référentiel » dans l’analyse du roman ? En répondant à ces questions, les quinze auteurs de Littératures sous contrat mesurent la pertinence du modèle contractuel à sa capacité de rendre compte de certaines ambiguïtés constitutives de la littérature – française et européenne, du XVIIe à nos jours. Placée au carrefour des interrogations portant sur les instances d’auteur et de lecteur, sur la différenciation des genres, sur l’appropriation et la réception des textes, la notion de contrat est ici exploitée et contestée à la fois, explorée dans le cadre d’une appréhension rigoureuse et inquiète de l’échange littéraire.

L'engagement littéraire

Auteure: Emmanuel Bouju (dir.)

Nombre de pages: 418

En quoi et à quelles conditions la notion d'engagement peut-elle aider à éclairer la représentation de la littérature ? Et en retour : quelle représentation de la littérature l'usage de la notion suppose (ou implique)-t-il ? Faut-il revenir à l'acceptation sartrienne du terme, ou en proposer de nouveaux modes d'interprétation ? Est-ce seulement le propre d'une certaine littérature que d'être engagée ?

L'autorité en littérature

Auteure: Emmanuel Bouju (Dir.)

Nombre de pages: 512

La crise de l’autorité, dont les origines remontent au seizième siècle et qui est susceptible de définir jusqu’à nos jours toute la période moderne, n’empêche pas la notion d’autorité de conserver sa pertinence et sa fonction régulatrice dans l’ordre de la littérature, où elle aide à penser l’idée d’auteur. C’est l’hypothèse dont ce volume procède, en regroupant tous les articles qu’a suscités le Groupe φ au long de deux années de séminaire et au terme d’un colloque international – à l’instar des programmes et des ouvrages précédents du Groupe (Littératures sous contrat, L’engagement littéraire, Littérature et exemplarité). Il s’est agi, pour un ensemble d’une quarantaine de chercheurs, de relever dans une perspective de théorie littéraire le défi lancé en philosophie politique par Hannah Arendt dans La Crise de la culture : « En pratique aussi bien qu’en théorie, nous ne sommes plus en mesure de savoir ce que l’autorité est réellement. ». La faillite pluri-séculaire de l’autorité comme tradition, et la critique moderne et contemporaine de l’auctorialité comme garantie du sens, promeuvent des formes...

Littérature et exemplarité

Auteure: Emmanuel Bouju Alexandre Gefen (Marielle Macé, Guiomar Hautcœur (dir.).)

Nombre de pages: 406

La littérature fait-elle exemple ? Offre-t-elle des lignes de conduite, des programmes d’action et de pensée, ou nous laisse-t-elle éternellement perplexes devant l’instabilité des normes et la diversité des situations ? La solidarité de la fiction avec l’individuel, le singulier et parfois l’insignifiant, doit-elle nous faire conclure à son impuissance à l’exemplarité ? Quelle articulation reconnaître, à ce titre, entre exemplarité esthétique et exemplarité morale ? Ce sont là quelques-unes des questions posées par ces troisièmes Cahiers du Groupe φ (Groupe de poétique historique et comparée, CELAM, Rennes 2), après ceux consacrés aux notions de contrat (Littératures sous contrat) et d’engagement (L’Engagement littéraire), publiés aux PUR sous la direction d’Emmanuel Bouju. Judith Schlanger, Alice Kaplan, Philippe Forest et vingt-six autres chercheurs – membres, associés réguliers ou collaborateurs ponctuels du Groupe φ – abordent la question, ancienne mais toujours vive, de l’exemplarité littéraire, en trois grands mouvements centrés sur le lien entre exemplarité et exemplification, sur le modèle lui-même exemplaire de...

La transcription de l'histoire

Auteure: Emmanuel Bouju

Nombre de pages: 209

Essai de littérature comparée qui veut faire apparaître, à travers les grandes oeuvres du XXe siècle, comment le roman contemporain se pose en perpétuel questionnement par rapport à l'histoire, dont il interroge sans cesse la dynamique et le sens, pour mieux éprouver en regard ses propres limites et son pouvoir de représentation.

Servius

Auteure: Monique Bouquet Bruno Méniel (Guiseppe Ramires (dir.).)

Nombre de pages: 714

Il reste le commentateur de Virgile le plus célèbre. Grâce à ses écrits, les Bucoliques, les Géorgiques et l’Énéide ont pu être appréhendées comme les trois volets d’un projet poétique sans exemple, dont l’unité souterraine ne demandait qu’à être révélée. Il laisse, plus encore qu’une élucidation précise et pénétrante des chefs-d'œuvre de la littérature augustéenne, une encyclopédie du monde antique, qui ne traite pas seulement de grammaire, de style et de poétique, mais aussi de mythologie, d’histoire, de politique et philosophie. L’œuvre de Servius s’offre comme l’irremplaçable reliquaire d’un savoir perdu et d’une sagesse oubliée. Pourtant, elle a été lue, méditée, appréciée et célébrée pendant des siècles, au point que les hommes du Moyen Âge et de la Renaissance confondaient ce qu’ils héritaient de Virgile et ce que leur léguait son commentateur : les poèmes et les scolies se déployaient comme un seul discours continu, d’une richesse et d’une bigarrure inépuisables. Certains poètes humanistes empruntent indifféremment aux vers de l’un et à la prose de l’autre. Lorsque, néanmoins, le texte de...

Écrire pour la jeunesse

Auteure: Mathilde Lévêque

Nombre de pages: 336

Marasme, décadence, déclin, tels sont les termes souvent utilisés pour qualifier la littérature pour la jeunesse de l’entre-deux-guerres. Mais qu’en est-il réellement de cette période mal connue de la littérature narrative pour la jeunesse, en France et en Allemagne ? Au lendemain de la Première Guerre mondiale, en raison de problèmes économiques, édition et création connaissent nombre de difficultés, ce qui incite les éditeurs, auteurs, universitaires, bibliothécaires et pédagogues à réagir. Dans les années 1920, tandis que subsistent les anciens thèmes et modes d’écriture hérités du XIXe siècle, s’amorce un renouveau lié au contexte politique, social, économique, idéologique et culturel. Qu’il s’agisse de narration ou d’idéologie, une partie de la littérature pour la jeunesse, en France comme en Allemagne, cherche à rompre avec les poncifs hérités du XIXe siècle. Cette étude propose de s’intéresser au renouvellement de l’art du récit pour la jeunesse, à l’apparition de la modernité dans l’écriture narrative pour la jeunesse : nouvelles thématiques, liées aux mutations du monde moderne, nouveaux regards portés sur...

Saint-Pol-Roux

Auteure: Marie-Josette Le Han (Dir.)

Nombre de pages: 260

Saint-Pol-Roux occupe, à la charnière du XIXe siècle et du XXe siècle une position particulière : héritier du romantisme, disciple du symbolisme, il participe de « l’esprit nouveau » et prépare les recherches de la modernité poétique. Dans sa solitude bretonne, il se fait l’écho des recherches esthétiques de son temps, dans le domaine de l’écriture (surréalisme), de la musique (Beethoven, Wagner, Meyerbeer) et de la peinture (Gauguin et les nabis). C’est sa situation privilégiée de « passeur » et de médiateur que ce colloque a voulu étudier : passage du monde méditerranéen au monde celtique, de l’humble réalité aux images les plus audacieuses, de l’instant à l’éternel, du monde visible au « seuil du mystère »... Il s’agissait surtout de faire entendre la voix singulière qui fit résonner « un chant d’étoile et d’argile ensemble ».

Correspondance et poésie

Auteure: Jean-Marc Hovasse (Dir.)

Nombre de pages: 292

Entre la correspondance, écrite au fil de la plume à l’intention d’un destinataire choisi, et la poésie, qui s’adresse a priori à tous au prix d’un travail contre la spontanéité et l’improvisation, les liens pourraient sembler ténus. Mais ces définitions sont par trop restrictives : l’une des caractéristiques de la correspondance est de pouvoir prendre tous les tons et se plier à toutes les formes, à commencer par la poétique. L’épître, ou lettre en vers, en est la manifestation la plus évidente, puisque les deux genres s’y confondent, mais ce n’est pas la seule, loin de là. D’Ovide à Georges Perros en passant par Rimbaud, Verlaine, Louis Ménard et Max Jacob, la première partie de cet ouvrage cherche à définir une « poétique épistolaire » dans l’histoire. Une deuxième partie traite de la dimension régulièrement ludique des lettres accompagnées de vers, semés ou distincts. Ces pratiques communes à l’abbé Cotin, à Nerval, à Verlaine ou à Valéry, peuvent-elles cependant se résumer à de simples « jeux de société » ? Sous le signe des « confidences », une troisième partie distingue d’une part les lettres de poètes...

Topographies romanesques

Auteure: Rachel Bouvet (dir.). Audrey Camus

Nombre de pages: 254

Cet ouvrage a pour objet l’étude de l’espace romanesque tel qu’il se donne à voir dans l’œuvre à travers l’ancrage géographique du récit et la configuration spatiale du monde qu’il dépeint. Dans la mesure où, de par sa nature littéraire, le monde représenté consiste uniquement en la mention et en la description de lieux – le reste ressortissant à la narration et donc essentiellement à l’action –, l’espace romanesque constitue, de fait, toute la réalité dans laquelle se meuvent les personnages : loin de fournir le seul cadre de l’intrigue, il est au fondement de l’univers fictionnel. Comment le constitue-t-il ? Quel sens donner dès lors aux notions d’espace mais aussi d’univers, de lieu ou de pays dans le cadre du roman et comment les décliner pour l’étude de la topographie fictionnelle ? Une telle mise en question des relations qui unissent espace du roman et univers de la fiction conduit en outre à s’interroger sur la manière dont la spatialisation conditionne la généricité du texte. Établissant la notion de chronotope comme configuration spatio-temporelle originale, Bakhtine y voyait un élément définitoire du genre du...

Poètes-musiciens

Auteure: Anne Faivre Dupaigre

Nombre de pages: 392

Ce livre est né d'une intuition et d'une question. L'intuition : il est des textes de poètes qui ne révèlent leur cohérence et leur sens que si on les écoute comme des morceaux de musique. La question : l'écriture poétique peut-elle réellement porter en elle des traces d'écriture musicale, pareil phénomène se prête-t-il à l'analyse ? En s'arrêtant sur certains passages de l'œuvre de trois poètes ayant eux-mêmes pratiqué la musique et la connaissant « de l'intérieur » – Cendrars, Mandelstam, Pasternak –, le livre d'Anne Faivre Dupaigre montre comment une certaine méthode de lecture peut placer le lecteur en un « point d'écoute intermédiaire » où le texte apparaît à la fois dans sa texture littéraire et sa texture musicale.

La folie

Auteure: Esther Pinon (dir.). Cécile Brochard

Nombre de pages: 194

« Nous sommes tous plus ou moins fous » affirme Baudelaire dans « Le vin de l’assassin ». Du « plus » au « moins », la variable est considérable, et plus considérable encore est la diversité des représentations que peut susciter la notion de folie. Du crime au génie et de la bouffonnerie à la frénésie, tout ce qui s’écarte « plus ou moins » de la ligne claire de la raison et de la norme est susceptible d’être tenu pour folie. Ces nuances infinies et vertigineuses de la folie, la littérature les a parcourues au fil des siècles, et elle y a, semble-t-il, trouvé un terreau fertile. Mais elle y a aussi affronté la menace permanente de la destruction et de la perte de tout contrôle. Comment la folie entre-t-elle en littérature, comment affecte-t-elle – ou nourrit-elle – l’écriture et l’imagination ? Quelles significations accorder aux motifs, aux mythes et aux personnages emblématiques de la folie ? Que devient la littérature lorsque les auteurs eux-mêmes frôlent la démence ? C’est à ces questions qu’ont voulu répondre les chercheurs réunis à Nantes en avril 2010 lors d’un colloque dont le présent ouvrage regroupe les actes.

Revues modernistes, revues engagées

Auteure: Céline Mansanti Benoït Tadié (Hélène Aji (dir.).)

Nombre de pages: 418

Revues modernistes ou revues d’avant-garde ? On oppose souvent les termes « modernisme » et « avant-garde » : le « modernisme » serait une révolution essentiellement littéraire et artistique, sans efficacité au-dehors des murs de l’atelier ou de l’univers restreint des littérateurs ; à l’inverse, l’« avant-garde » constituerait un modernisme politisé, qui s’attaque à l’institution de l’art et vise à transformer ses rapports avec la vie et la société. Le terme d’avant-garde est employé surtout à propos de groupes dont l’agitation a été bruyante ou a su, un temps, se greffer sur des partis révolutionnaires : futurismes en Italie et en Russie, dada et surréalisme en France. Le terme de modernisme, en revanche, est plutôt employé dans l’univers anglo-américain pour désigner des auteurs canoniques et élitistes (Joyce, Eliot, Pound et quelques autres), sous l’influence d’une tradition critique (le new criticism) qui a longtemps cherché à gommer le caractère collectif et la puissance contestataire de cette production littéraire. Guide international des revues modernistes et réflexion sur cet enjeu central de la critique...

Le roman d'Homère

Auteure: Gérard Lambin

Nombre de pages: 248

Et si l'on avait tort de ne plus guère attacher d'importance aux Vies d'Homère qui nous ont été conservées ? Parfois contradictoires, invraisemblables, elles tiennent du roman. Certes, mais n'est-ce pas en cela, précisément, qu'elles doivent retenir l'attention ? Car un roman peut n'être pas fait seulement pour le loisir ; il peut aller plus loin que la mince ligne des faits, réels ou inventés, pour atteindre une profondeur à laquelle ne parvient pas la biographie scientifique, celle qui relève de l'Histoire. Tel est bien le cas du roman d'Homère, dont sont ici montrés la richesse et l'intérêt, du roman d'Homère qui raconte une autre histoire que celle d'un vieux poète aveugle.

Le roman face à l'histoire

Auteure: Sylvie Servoise

Nombre de pages: 344

L’engagement littéraire serait une chose du passé. Il appartiendrait, dit-on, à un temps tout aussi révolu que celui de la modernité, des idéologies, de l’histoire, de l’art... Portée par une mélancolie fin-de-siècle, cette analyse non seulement déforme la conception et la pratique de l’engagement lors de son âge d’or en 1945, mais empêche encore de saisir certaines tendances fortes de la littérature contemporaine. Elle déplore une perte là où s’opère une métamorphose. Tributaire d’une conception trop étroite de l’engagement littéraire, elle laisse échapper ce qui se joue d’essentiel dans le rapport de l’engagement aux régimes d’historicité qui se sont succédé. Être attentif aux enjeux dont est porteur, en France et en Italie, le roman engagé de la deuxième moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle, permet d’en juger : ce n’est pas tant le contenu idéologique ou la vocation démonstrative de l’œuvre qui engage l’auteur et le lecteur, que la manière dont le texte réfléchit, au sens fort et polysémique du terme, son inscription dans et son rapport à l’histoire. Du roman engagé d’après-guerre, lié à...

La question animale

Auteure: Catherine Coquio Georges Chapouthier (Lucie Campos, Georges Engélibert (dir.).)

Nombre de pages: 308

Une « question animale » se pose avec insistance aujourd’hui : découvertes majeures en éthologie, avec la mise en évidence de cultures animales ; prolifération de discours philosophiques, d’essais littéraires, de récits consacrés aux bêtes, multipliant les protocoles de relecture qui questionnent les rapports entre la raison et le sensible ; développement d’une « éthique animale » et « environnementale ». Car cet intérêt se dessine sur fond de catastrophe écologique et d’extinction des espèces. Alors que les avancées scientifiques font apparaître des mondes perceptifs communs aux animaux et aux hommes, que l’imagination littéraire avait sondés autrement, leurs communautés vécues reculent, voire disparaissent, produisant une inquiétude nouvelle. L’idée surgit d’un « contrat » moral entre humains et animaux que l’époque moderne aurait rompu. Faut-il construire un tel contrat pour notre présent, et avec quels instruments ? Ou faut-il repenser de fond en comble nos rapports avec le monde animal ? Sur ces questions se confrontent utilitarisme anglo-saxon et déconstruction continentale, les uns parlant de droits, de devoirs et...

La douceur de vivre

Auteure: Claude Jamain

Nombre de pages: 218

On disait, après la Révolution, que la douceur de vivre avait disparu. Non les fastes de l’Ancien Régime, ni l’extraordinaire élan intellectuel de ce siècle mais plutôt une manière d’être, dont la disparition rendait nostalgique. C’est d’un rapport privilégié au monde qu’il s’agissait, ou d’un regard particulier, difficile à imaginer aujourd’hui. C’était en quelque sorte faire remonter ce qu’il y a de divin en soi jusqu’à ce qu’il y a de divin dans l’univers. Cette remontée est proprement l’expérience de la grâce, qui suppose une beauté du monde et en prolongement une possible beauté de la personne dans son esprit et dans son corps, que les peintres ont tenté de représenter. Ce livre suit successivement des chemins qui conduisent à montrer en quoi consista concrètement cette douceur de vivre et comment s’est définie l’esthétique de la grâce, qui régna souverainement au XVIIIe siècle français. Il y eut en ce siècle des façons de penser le monde, de conduire son corps, de peindre les femmes, d’aménager les jardins et d’écrire des livres – toutes conduites derrière lesquelles se trouve la grâce – qui...

Traces de l’histoire dans le roman espagnol contemporain

Auteure: Nathalie Sagnes Alem

Nombre de pages: 188

Cette étude se propose de dégager, à partir de trois romans (El corazón helado d’Almudena Grandes, Cartas desde la ausencia d’Emma Riverola et Los rojos de Ultramar de Jordi Soler) une série de marqueurs esthétiques et idéologiques pertinents pour tracer les contours d’un nouveau paradigme dans le roman espagnol actuel et esquisser une axiologie de l’écriture mémorielle. Face à un mnémotropisme réel sur la période de la guerre civile et du franquisme, existe paradoxalement aussi une amnésie persistante dans la société espagnole et le roman de la mémoire par « son dire et son faire » rend compte de ce double phénomène. La littérature est tout à la fois le lieu où l’histoire violente se rejoue et la modalité d’une reconstruction symbolique du sujet et du collectif. La figure de la déchirure originelle est présente dans les textes sous forme de motifs récurrents et structurants qui disent tous l’absence et la perte. Mais les stratégies narratives mises en place, l’omniprésence du code herméneutique ou encore la place que l’auteur s’assigne dans le processus de reconstruction de l’histoire, sont autant d’éléments...

Mongo Beti

Auteure: Mohamed Aït-Aarab

Nombre de pages: 350

"Créateur et militant, Mongo Beti est un personnage difficile à saisir. L'oeuvre de cet écrivain à la production multiforme est à la fois complexe et singulière. Devant les défis évidents qu'elle pose, la démarche de Mohamed Aït-Aarab est sans précédent. A la fois synchronique et diachronique, Mongo Beti, un écrivain engagé nous donne en effet à lire un essai exhaustif d'appréhension de l'oeuvre de Mongo Beti en tenant compte de sa complexité. Certes, l'ouvrage rie s'inscrit point dans la tradition de "l'homme et l'oeuvre", et ne cherche pas à respecter l'équilibre entre l'engagement que révèle l'écriture et celui de l'homme dans son quotidien. Il n'empêche que l'oeuvre de Mongo Beti, faite de romans et d'essais, est indissociable de son action militante. Dans l'analyse de ce qu'il appelle "romans d'un retour au pays natal" et surtout dans le décryptage du discours agonique, Mohamed Aït-Aarab revient de manière plus explicite encore sur le rôle social de Mongo Beti, avec la mise en perspective de ses interventions dans les journaux camerounais, l'analyse de ses querelles avec des compatriotes et le fossé tant idéologique que théorique et pratique qui...

Que m'arrive-t-il ?

Auteure: Philippe Corno

Nombre de pages: 306

En posant la question des rapports entre événement et littérature, on engage un dialogue à plusieurs voix entre les différentes époques de la production littéraire et entre les divers territoires de la critique. Il s'agit également d'échanger avec les disciplines des sciences humaines dont le voisinage est aujourd'hui nécessaire, polémique et complémentaire – avec ces disciplines qui envisagent le rapport de l'homme à l'histoire, au temps humain et aux représentations qui y donnent accès.

Lectures politiques des mythes littéraires au XXe siècle

Auteure: Collectif

Nombre de pages: 380

NOUS SOMMES PORTÉS à admirer les figures littéraires que la tradition nous a léguées. Dans un même temps, un mouvement de répulsion nous saisit lorsqu’on songe à la façon dont les politiques de tous bords ont pu utiliser certains grands récits mythiques. Mais peut-on raisonnablement croire en une continuité entre le texte littéraire, qui serait d’essence noble, et la vie politique, qui ferait un vil usage de ce précieux héritage ? La distinction n’est pas si tranchée, et c’est précisément cette ambivalence des œuvres d’art - poèmes, romans, pièces de théâtre, opéras ou films - qui s’avère intéressante. Si les mythes, qui possèdent souvent une dimension religieuse ou sacrée à l’origine, mettent en lumière des enjeux philosophiques, éthiques et métaphysiques, ils sont aussi porteurs d’une réflexion d’ordre politique. Cet ouvrage explore les arcanes de ces lectures politiques des mythes littéraires, peu étudiées jusqu’à présent, en privilégiant une période particulièrement mouvementée : le XXe siècle. La Révolution russe, l’éclatement de l’Europe en 1918, la naissance de « l’Empire américain », la montée des...

Fictions en quête d'auteur

Auteure: Charline Pluvinet

Nombre de pages: 314

Depuis la fin du xxe siècle, l'auteur est dans une position ambivalente. La « mort de l'auteur a été annoncée », remettant en cause l'autorité qu'il exerçait. Pourtant il reste désiré par le lecteur et conserve une fonction de premier plan dans la littérature : son nom, son corps et sa posture accompagnent son œuvre. Entre présence et absence, cette situation paradoxale de l'auteur a trouvé un lieu d'expression privilégié dans la fiction romanesque qui accueille une remarquable profusion de personnages d'auteur, réels ou entièrement imaginaires : le roman biographique, la fiction d'auteur, l'autofiction, le roman de l'écrivain ou encore la métafiction sont autant de formes narratives où les écrivains s'inventent un double de papier, une figure fictionnelle qui vient prendre parfois la place de l'auteur réel lorsque celui-ci s'efface derrière son hétéronyme. Le parcours des littératures européennes et nord-américaines publiées depuis la fin des années soixante-dix dessine les enjeux sous-jacents à l'invention de ces personnages : les écrivains contemporains négocient dans la fiction une nouvelle forme d'existence de l'auteur pour mettre à...

Réinventer la littérature

Auteure: Emmanuel Bouju

Nombre de pages: 374

Au véritable défi historique constitué, après la mort de Franco, par la Transition démocratique espagnole a correspondu chez les romanciers espagnols le besoin de réviser les modèles d'écriture. Qu'est-ce qui change quand l'univers politique change de signe ? Comment ce changement se traduit-il en littérature ? L'enjeu de ce livre est de tenter de répondre à ces questions, centrales sur le plan théorique, sans tomber dans le piège des causalités linéaires ou des déterminismes univoques mais en s'attachant aux entrelacements d'ajustements et de contestations réciproques entre histoire et littérature. L'auteur revisite une pléiade de romanciers représentatifs : Juan Benet, José María Guelbenzu, Luis Goytisolo, Álvaro Pombo, Juan Marsé, Esther Tusquets dont toutes les citations sont traduites en français. Cet ouvrage éclaire ainsi d'un jour nouveau l'apport original du roman espagnol contemporain à la culture européenne qui est la toile de fond constante de tout le livre. Vivacité de l'écriture, sympathie du regard, rigueur des procédures, originalité du parcours accompagnent le lecteur dans l'approche d'une Espagne sans clichés.

Constellations. Des mondes pour jouer

Auteure: Anne Besson

Nombre de pages: 560

Univers alternatifs proliférants, jeux de rôle, fan fictions, atlas imaginaires, bibliographies fictives¬: les indices d'une évolution de notre rapport aux fictions sont partout. Ils participent à la construction d'un imaginaire commun propre à l'Occident post-moderne¬: le monde est une histoire, l'oeuvre est un monde, tout est jeu, hors le jeu lui-même. Les producteurs et les consommateurs se saisissent de plus en plus des oeuvres aimées pour en poursuivre ou en détourner l'intrigue, en incarner les personnages. Si cela n'est pas fondamentalement nouveau, le nombre de ces phénomènes d'expansion et d'appropriation explose avec la démocratisation d'Internet. Usagers, lecteurs, spectateurs, joueurs peuvent devenir créateurs à leur tour, avec un considérable public potentiel. Les oeuvres de fiction deviennent des mondes, le monde réel est fictionnalisé. Nous vivons une ère de l'imagination réhabilitée... Anne Besson décrypte pour nous ce nouvel âge de la fiction.

Autofiction. Une aventure du langage

Auteure: Philippe Gasparini

Nombre de pages: 352

Après avoir redéfini la stratégie du roman autobiographique dans Est-il je ?, l'auteur s'interroge dans ce nouvel essai sur la validité du concept d'autofiction. Depuis quelques années ce terme est en effet entré dans l'usage sans qu'on puisse déterminer s'il a pour vocation d'absorber les anciennes catégories - autobiographie, roman personnel, récit - ou de désigner un type réellement nouveau d'écriture du moi. Pour sortir de cette confusion il fallait tirer les fils de l'histoire. C'est pourquoi Philippe Gasparini s'attache d'abord à resituer le contexte dans lequel Serge Doubrovsky a lancé son néologisme, puis retrace les débats qu'il a soulevés. Les différentes définitions données par Jacques Lecarme, Philippe Lejeune, Gérard Genette, Régine Robin, Vincent Colonna, Marie Darrieussecq, sont ainsi mises en perspective avec les réflexions d'Alain Robbe-Grillet, Paul Nizon, Raymond Federman, Philippe Vilain ou Philippe Forest sur leur pratique de l'écriture. Ce parcours explique comment l'autonarration est peu à peu sortie de la clandestinité pour revendiquer un véritable statut littéraire. Il permet de dégager les principaux traits qui la...

L'implicite dans la nouvelle de langue anglaise

Auteure: Laurent Lepaludier (Dir.)

Nombre de pages: 176

Qu'est-ce que l'implicite d'une manière générale ? Qu'est-ce que l'implicite dans le domaine de la littérature et en particulier dans la nouvelle, forme qui repose, de par sa brièveté, sur l'implicite ? Quels types de problématiques l'implicite suggère-t-il chez le lecteur critique ? Telles sont les principales questions qu'un groupe de chercheurs anglicistes d'Angers, le CRILA, s'est posées et auxquelles il a tenté de répondre, en collaboration avec d'autres chercheurs français et étrangers. Cet ouvrage présente une réflexion théorique sur l'implicite et en examine les ramifications au travers de diverses analyses de nouvelles de langue anglaise, parmi lesquelles : "Swans" de Janet Frame, "The Man of the Crowd" et "The Purloined Letter" d'Edgar Poe, "Solid Objects" de Virginia Woolf, "Love Orange" d'Olive Senior, quelques nouvelles de Nadine Gordimer, "Stone Dreams" de Barbara Kingsolver, "The Only Speaker of His Tongue" de David Malouf, "Post and Beam" et "Boys and Girls" d'Alice Munro.

La chanson poétique du XIXe siècle

Auteure: Brigitte Buffard-Moret

Nombre de pages: 362

Cet ouvrage propose un parcours chronologique allant de la canso des troubadours aux Complaintes de Jules Laforgue, afin que l’on puisse juger de la dette des poètes du XIXe siècle envers leurs prédécesseurs, et de leur originalité lorsqu’ils réinvestissent des formes anciennes, faisant d’une « vieille chanson [une] chanson du jeune temps » (Hugo).

Le Nom de la rose, du livre qui tue au livre qui brûle

Auteure: André Peyronie

Nombre de pages: 218

Traduit en plus de trente langues, tiré à plus de vingt millions d’exemplaires, Le Nom de la rose est un roman à la fois très populaire et très savant. L’essai qui lui est ici consacré tend à rendre compte de ce phénomène en montrant qu’il place, à sa source, le désir, et, en son déploiement, l’aventure. Le désir de lire le livre interdit est aussi désir charnel, désir de comprendre et de connaître, il constitue le moteur même de l’action. Contre les censures religieuses, contre les abus de pouvoir idéologiques, l’aventure racontée par le jeune Adso s’enracine avec une remarquable intensité dans l’invention historique de l’esprit critique et de la démarche scientifique. C’est le roman de la conquête du savoir, du gai savoir, qui seul peut fonder le libre arbitre individuel, et établir une société comptable même de ses pauvres.

Baudelaire, poète comique

Auteure: Alain Vaillant

Nombre de pages: 344

Baudelaire est ce singulier romantique pour qui le rire, contenu et latent, joue le rôle de la voix lyrique chez les autres poètes : il s'offre comme victime sacrificielle au public pour lui faire partager ses extases intérieures à travers la surface ironique de ses images versifiées. De telle sorte que Baudelaire reste, seul de son espèce et par excellence, le poète comique de la littérature française.

Les « amis belges »

Auteure: Paul Dirkx

Nombre de pages: 416

Le principal socle de l'unité de la France est un universalisme dont les présupposés ne sont pas aussi universels qu'il y paraît. L'imposition séculaire de ce « franco-universalisme », au nom et au moyen de la langue « française », est pour beaucoup dans l'asymétrie culturelle et littéraire, unique au monde, entre la Mère-Patrie et ses satellites « francophones », à commencer par la Belgique et la Suisse. C'est ce que tente de montrer ce livre en se penchant sur la presse littéraire française (1944-1960) qui, pour la première fois, fait l'objet d'une étude d'ensemble. Les discours sur la Belgique et « ses » littératures forment un analyseur puissant des enjeux symboliques et matériels qui sous-tendent les « relations littéraires » ou, mieux, les rapports de force littéraires franco-belges (franco-suisses, etc.). C'est d'abord dans la position de chaque organe de presse par rapport à ses concurrents que réside l'explication de sa tendance à produire de la violence symbolique. Ainsi, les questions de littérature comparée et d'histoire littéraire que pose ce livre ne peuvent être dissociées d'interrogations relevant de l'histoire des intellectuels...

Les clefs des textes médiévaux

Auteure: Fabienne Pomel (Dir.)

Nombre de pages: 376

Après l’ouvrage consacré aux Miroirs et jeux de miroirs paru en 2003, voici un livre tourné vers un autre objet du quotidien, intéressant tant pour l’histoire des mentalités que pour sa symbolique : la clef. La clef met en effet en œuvre des structures d’opposition entre espace clos et ouvert, intérieur et extérieur, masculin et féminin, mais aussi entre visible et caché, permis ou interdit, dont l’enjeu est souvent le pouvoir et le savoir. Cet objet banal et assez discret dans les textes du Moyen Âge, se fait aussi l’emblème possible d’une démarche d’interprétation et de lecture sous la forme d’un décryptage, qu’elle concerne le récit merveilleux, le texte allégorique, biblique ou prophétique, ou encore la transcription musicale. Le recueil, articulé en cinq sections et ponctué d’extraits de textes médiévaux, propose une exploration des emplois métaphoriques, symboliques et initiatiques des clefs mais aussi une réflexion sur la question de l’interprétation à travers un corpus varié : romans arthuriens ou non, récit de voyage dans l’au-delà, écrits allégoriques de Christine de Pizan, chansons de geste, nouvelles, pièces de...

Lectures et écritures du mythe

Auteure: Sophie Marret (dir.). Pascale Renaud-Grosbras

Nombre de pages: 326

Ce recueil d’articles interroge les rapports d’écart et de proximité de la littérature avec le mythe. Le concept même de mythe est pourtant difficilement définissable, voire profondément paradoxal, tant il est vrai qu’il désigne, dans le discours commun, aussi bien un récit à caractère sacré que la fausseté d’une conception et, dans le discours savant, aussi bien une fiction qui toucherait à un point de vérité que la manifestation d’une fixité idéologique. Nous n’avons finalement du mythe que des approches et des interprétations. Chacun des travaux de ce volume démontre la variété des formes que peuvent prendre les points de croisement entre la littérature et le mythe à travers la littérature anglo-saxonne. Certains auteurs se sont interrogés sur la production de grands mythes littéraires aussi bien que sur la dénonciation des constructions idéologiques qu’ils servent, en passant par les mythologies propres à l’expérience littéraire ou cinématographique, ou encore la subversion des idéaux du mythe par le texte et les rapports de rivalité que la littérature peut entretenir avec le mythe. À l’inverse, les autres ont voulu montrer ...

Le dialogue

Auteure: Philippe Guérin

Nombre de pages: 344

Ce volume regroupe les textes issus du colloque organisé par l’équipe de recherche Interdisciplinaire en langues romanes (ERILAR) de l’université Rennes 2 en octobre 2003. Son titre précise l’objet propre de la rencontre : interroger une forme textuelle particulière, tout spécialement dans sa dimension alternative par rapport à d’autres stratégies d’écriture (comme par exemple le traité). La Renaissance en constituait le centre de gravité historique : le dialogue connaît en effet avec l’âge de l’humanisme un exceptionnel regain de faveur, nourri de la lecture des grands textes de l’Antiquité classique. L’hypothèse forte qu’il s’agissait dès lors de vérifier était qu’un tel choix allât de pair avec la reconfiguration des savoirs à l’aube des temps modernes et avec la remise en cause de leurs procédures d’élaboration traditionnelles. L’affichage de nouvelles modalités de production du « vrai » soulève notamment la question de l’autorité de qui prétend l’énoncer et redéfinit du même coup le statut de la vérité. Mais éclairer de tels enjeux supposait aussi de mettre en perspective cette reprise du genre. C’est...

La couleur, les couleurs

Auteure: Jackie Pigeaud (Dir.)

Nombre de pages: 264

C’est la coutume en ces rencontres de tout suspendre à un thème général. À chacun de jouer avec ses armes, dans son champ favori, attentif aux variations des autres champions. Tout le contraire d’un sujet technique. Un espace donné, pour le plaisir. Comme un jeu, mais très sérieux. Le thème cette année était la couleur. Les couleurs dans leur variété et leur variation. On revient toujours au poikilon grec, au miroitement du monde. Sujet redoutable, mais qui sollicite l’imagination. Sujet inépuisable, mais le but de ces Entretiens est l’invention, l’explication, dans la liberté. La couleur, la lumière, l’éblouissement, l’émerveillement, mais aussi les noirs, les gris ; mais aussi la rencontre de la forme et de la couleur, et naissent les problèmes esthétiques.

Barzaz-Breiz

Auteure: Nelly Blanchard

Nombre de pages: 310

Nelly Blanchard revisite un livre connu, controversé par certains, revendiqué par d’autres qui, bien que souvent non bretonnants voire non Bretons, en ont fait leur bible. Prenant résolument comme point de départ le couple formé par l’objet livre et son scripteur kaléidoscopique, Nelly Blanchard invite son lecteur à une passionnante enquête multiple : linguistique, littéraire, politique, esthétique, psychanalytique. Passé au crible de ces éclairages croisés le texte livre peu à peu des secrets qui trouvent des échos dans le monde actuel car si ce livre possède une jeunesse éternelle, comme l’a écrit Yves-Marie Rudel, c’est que ce qu’il exprime touche encore le lecteur. Avec rigueur, mais également sensibilité, Nelly Blanchard arrive au terme de sa démarche à pénétrer la cause de la dimension intemporelle de l’œuvre : elle est, aussi, le témoignage émouvant de la lutte d’un jeune homme désemparé devant les transformations de sa société – les Bretons fiers et inébranlables de La Villemarqué lui font un rempart de leurs corps . N’y aurait-il pas là une clé qui permette la lecture de certaines manifestations artistiques de notre...

Paysage politique

Auteure: Isabelle Trivisani-Moreau

Nombre de pages: 270

Le regard, tel est bien le point commun qui pourrait réunir les trois termes que cet ouvrage entend examiner dans leurs interactions : le paysage, la politique et l’artiste. Le paysage, c’est, à la différence du pays, ce qui se voit, ce qui a donc besoin d’un regard. La politique cherche, quant à elle, à donner du sens aux questions de l’environnement par l’élargissement des perspectives : elle est donc en quête du meilleur point de vue. L’artiste enfin est un voyant qui sait découvrir derrière les choses ce que l’homme ordinaire n’a pas su percevoir, il sait regarder et pourrait satisfaire ces attentes d’un regard. Parler du regard de l’artiste, c’est porter le débat sur une perception individuelle et assumée qui, par l’écrit et l’image, prend acte des modèles culturels du paysage repris, modifiés ou inventés. Dans sa place intermédiaire, l’artiste expérimente et questionne nos modes de représentation et les modifications que l’action politique, économique et sociale ne manque pas de leur imprimer. Aussi les constats de l’artiste se transforment-ils souvent en prise de position. L’examen de l’articulation entre esthétique et ...

Roman et politique

Auteure: Isabelle Durand-Le Guern

Nombre de pages: 372

Le présent volume constitue les actes d’un colloque qui s’est tenu à Lorient en novembre 2009. Partant du constat qu’au-delà du roman dit « à thèse », caractérisé par un message clair et univoque, tout roman propose une saisie du monde, qui ne peut rester étrangère aux « systèmes » d’organisation sociale, de gouvernement, de partage des droits et des devoirs, les participants ont voulu interroger les liens variés qui unissent la politique au genre romanesque. Il s’agissait ainsi d’interpréter la visée esthétique des œuvres, les stratégies poétiques qu’elles déploient dans leur interaction permanente avec les affaires de la cité. L’évolution diachronique des rapports entre roman et politique atteste de la persistance de cette perméabilité depuis au moins le XVIIIe siècle. Ainsi, les contributions de ce volume proposent une approche variée des rapports entre roman et politique, dans une perspective diachronique tout d’abord, puis par le biais de problématiques plus spécifiques : le roman historique et ses échos politiques, la question de l’engagement, l’écriture du roman dans un contexte politique totalitaire, le roman...

João Ubaldo Ribeiro

Auteure: Rita Olivieri-Godet

Nombre de pages: 244

João Ubaldo Ribeiro est né en 1941, dans l'île de Itaparica, (État de Bahia-Brésil), espace référentiel qui nourrit son univers littéraire. Avocat de formation, professeur de sciences politiques et journaliste, il se consacre aujourd'hui essentiellement à la littérature. Auteur de neufs romans et de plusieurs recueils de contes et de chroniques, son œuvre a été traduite en plusieurs langues et jouit d'une reconnaissance nationale et internationale. Cinq de ses romans ont paru en France : Sergent Getúlio (Gallimard, 1978); Vila Real (Gallimard, 1986); Vive le peuple brésilien (Belfond, 1989); Le sourire du lézard et Ô luxure ou la maison des bouddhas bienheureux (Le Serpent à Plumes, 1998 et 2001). La dimension sociale de son œuvre, ancrée dans le Nordeste du Brésil, se manifeste dans sa relecture de la formation de la société brésilienne et du processus, souvent douloureux, de métissage ethnique et culturel. Autre thématique : la confrontation entre un Brésil rustique et primitif et un Brésil urbain aligné sur le modèle occidental. Cette première étude monographique de l'œuvre de Ribeiro se consacre aux romans, aux contes et aux recueils de...

Lewis Carroll et les mythologies de l'enfance

Auteure: Pascale Renaud-Grosbras

Nombre de pages: 222

L’enfance est au cœur de l’œuvre carrollienne – mais comment cerner cette problématique ? Le thème des « mythologies de l’enfance » a pour but de l’approcher, en évoquant non seulement l’enfance comme mythe, mais également la question de l’enfance comme fonctionnement mythique dans l’œuvre de Carroll. Rassemblées à l’issue d’un colloque international, les études de ce recueil se donnent pour objectif d’interroger le statut ambigu de l’enfance dans l’œuvre de Lewis Carroll, fasciné par cette saison de la vie dont il n’eut de cesse de célébrer l’exceptionnelle sensibilité, dans ses textes comme dans ses photographies. La mythologie de l’enfance dans cette œuvre multiforme ne peut se comprendre qu’en mettant d’abord en perspective les différentes étapes par lesquelles le mythe s’est constitué, afin de saisir comment l’œuvre carrollienne élucide et élude par le même mouvement la problématique de l’enfance, puis comment la réception de l’œuvre s’est appuyée sur le thème de l’enfance, quitte parfois à le subvertir ou à en abuser. La question de la légitimité du mythe se pose ensuite : faut-il (et peut-on)...

L'eau, les eaux

Auteure: Jackie Pigeaud

Nombre de pages: 256

Jamais sans doute ces Entretiens n'ont été aussi fluides. Est-ce le sujet ? Libre, l'eau. Créer des séquences, c'est construire des digues et des barrages. Ces Xes Entretiens doivent être lus dans le courant qui fut le leur.

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