"Nos démocraties marchent sur une seule jambe. Difficile d'avancer dans de telles conditions. Une démocratie ne peut se contenter de mécanismes représentatifs. Elle doit aussi compter sur une véritable vie participative. Les deux vont de pair. Ce qui est vrai de nos sociétés l'est aussi du monde syndical. Il faut allier représentation et participation, c'est-à-dire combiner deux modèles de démocratie syndicale. Un premier, celui de la démocratie représentative, tel qu'il est visible dans les assemblées générales et les congrès. Un autre, celui de la démocratie délibérative, qui implique de construire des lieux d'échanges indépendants, dynamiques et novateurs. À partir d'une réflexion sur les interactions politiques, ce livre tente d'exposer les principales menaces internes au monde syndical et comment une alliance entre représentation et participation permettrait d'atténuer leur effet. Le syndicalisme est une lutte collective. Pour agir ensemble, il faut penser ensemble. Et penser ensemble implique de parler entre nous. En réformant de l'intérieur sa propre démocratie, le syndicalisme pourra contribuer de manière significative à changer aussi la...
Depuis une trentaine d'années, Maurice Lagueux, professeur au Département de philosophie de l'Université de Montréal, a oeuvré dans différents domaines de la pensée, de la philosophie de l'architecture aux théories des sciences sociales en passant par la philosophie de l'économie et par la philosophie de l'histoire. Les recherches de Maurice Lagueux dans ce dernier domaine ont récemment donné lieu à la publication d'un ouvrage publié par les Presses de l'Université Laval, Actualité de la philosophie de l'histoire, qui a permis de relancer le débat sur la philosophie spéculative de l'histoire et sur l'épistémologie de l'histoire. Les études réunies ici ne sont limitées ni par le principe d'un rapport direct avec l'oeuvre de Maurice Lagueux, ni même par une connivence des approches entre ce dernier et les différents auteurs du collectif. Ce qui comptait était de réunir un ensemble de travaux consacrés aux développements récents de la philosophie de l'histoire, sans nous cantonner non plus aux débats des trente dernières années. Notre seul souhait était que ce recueil puisse, sur le plan thématique, offrir un panorama complet de cette discipline au...
Le retour des doctrines de la "guerre juste" dans les discours des grandes puissances pourrait suffire à en condamner le concept : ces doctrines ne servent-elles pas à justifier leurs entreprises impérialistes ? Si vouloir la justice au prix de la guerre revient souvent à imposer sa propre conception du juste, la réalité de la guerre (violence armée à des fins politiques) la couperait néanmoins du droit et de la morale. Faut-il pour autant condamner toute réflexion sur la guerre juste ? Toute évaluation normative comme toute critique politique deviendrait alors impossible. Dénoncer une guerre comme injuste ou refuser les usages politiques qu'on peut en faire, suppose des catégories morales et juridiques permettant de dégager des critères de justice applicables à la guerre. Les trois axes de la théorie sont présentés : le droit de la guerre, le droit dans la guerre, le droit d'après la guerre.
Comment un philosophe ou un théoricien aborde-t-il une question en philosophie politique? À quel exercice de la pensée se prête-t-il pour régler les problèmes bien réels et souvent très complexes qui se présentent à lui ? Pour l'auteur de cette introduction à la philosophie politique, l'investigation des concepts et des intuitions ainsi que le développement du sens critique sont des étapes nécessaires à la compréhension des principaux débats qui nous occupent encore aujourd'hui. Dans ce livre, il s'agit donc de présenter des questions, mais aussi des théories. Christian Nadeau y traite de justice et de démocratie à travers le prisme de l'argumentation philosophique. Peut-on concevoir la démocratie comme un obstacle à la justice? Est-ce que la démocratie est par définition juste et ne peut donc donner lieu qu'à des décisions justes? Ces problématiques, comme celles de la liberté, des conflits sociaux, du pluralisme sont disséquées à la lumière du débat contemporain et des différentes approches théoriques. Finalement, au-delà des questions politiques soulevées, le lecteur trouvera dans la singularité de cet ouvrage toutes les bases d'une...
Enseignants de philosophie au collégial, plusieurs d'entre nous ont participé, dès 1967, à l'implantation des cégeps, puis à l'évolution subséquente du réseau collégial québécois.Quelque 50 ans plus tard, il nous semble indispensable de témoigner de cette histoire. Le tableau historique que nous dressons dépasse la simple chronologie des faits. Au-delà des événements, nous avons voulu rendre compte des débats qui ont jalonné cette histoire. De plus, désireux de favoriser une politique humaniste de l'éducation, nous avons jugé nécessaire de prendre position sur certains enjeux cruciaux. Cet ouvrage est aussi tourné vers l'avenir : dans un monde qui connaît de profonds bouleversements, de quelle formation philosophique les collégiens ont-ils besoin ? Pour relever les défis auxquels font face nos sociétés démocratiques, l'enseignement de la philosophie ne doit-il pas s'enraciner dans un terreau éthique et politique ? Une réflexion s'impose. Nous espérons, au moyen de cette histoire de l'enseignement collégial de la philosophie au Québec, y contribuer.
On voit se manifester aujourd’hui dans l’espace public des sociétés démocratiques tout un ensemble d’attentes et de demandes de reconnaissance. Elles concernent aussi bien les droits fondamentaux – les libertés civiles et politiques –, que des droits spécifiques que l’on cherche souvent à intégrer dans le groupe des droits fondamentaux ; demandes de reconnaissance des spécificités culturelle ou ethnique, exigences de reconnaissance dans le cadre du travail ; attente de reconnaissance des langues minoritaires ; reconnaissance relevant du « genre » ; reconnaissance de victimes soumises à des processus d’oppression non ou insuffisamment reconnus. Une telle variété d’investissement du concept de reconnaissance rend nécessaire d’en donner une définition qui permette de décliner celle-ci selon ses différents contenus (civique, sociale, culturelle, interpersonnelle). Or, l’intensité des débats sur ce thème dans la philosophie et la sociologie contemporaines témoigne de sa complexité, voire de son obscurité. Lorsqu’on passe du courant libéral « déontologiste » à certaines tendances du courant communautarien, du marxisme ou du courant...
« Toute histoire a un commencement, et pour moi l’aventure du printemps 2012 débute le 12 juin 2009 lorsque j’ouvre le journal Le Devoir. » Dans ce livre, écrit avec le style qu’on lui connaît, on suit pas à pas Gabriel Nadeau-Dubois au fil des luttes, des rencontres décisives, des assemblées générales, des confrontations avec journalistes, ministres, juges et policiers, mais aussi dans son analyse de la grève de 2012. Chemin faisant, le lecteur prendra acte, non sans stupéfaction, de la misère morale et intellectuelle d’une certaine élite québécoise. Il renouera surtout avec la formidable vigueur des étudiants qui se sont opposés au mercantilisme de cette élite. Tenir tête doit être lu par ceux qui ont partagé la colère des étudiants, mais aussi par les autres, qui se surprendront peut-être à admettre que la cause des étudiants est également la leur.
Qu'est-ce que la pensée critique en Histoire ? En quoi est-elle liée à l'esprit critique, à la méthode critique et à la lecture en histoire ? Comment s'apprend-elle ? Comment se manifeste-t-elle ? Permet-elle de mieux comprendre le monde et d'agir plus lucidement ? En quoi est-elle liée à l'école, à l'enseignement scolaire obligatoire de l'histoire et à l'éducation à la citoyenneté que cet enseignement de l'histoire prétendrait donner ? Les auteurs abordent cette question sous différents angles, y compris les usages populaires de l'histoire comme le cinéma et les jeux vidéos.
L'Alberta a pris, ces dernières années, une place prépondérante sur la scène politique canadienne. En effet, autant l'exploitation des sables bitumineux que l'élection des conservateurs de Stephen Harper ont remis cette province au coeur des interrogations concernant l'évolution politique et économique du Canada. L'élection provinciale d'avril 2012 a d'ailleurs suscité un intérêt qui a largement dépassé les frontières de la province. Les questions concernant la nature de la droite albertaine se sont retrouvées sur le devant de la scène publique. L'ouvrage se propose d'examiner l'évolution de la droite à travers ses expressions du Crédit social de William Aberhart jusqu'à l'élection des conservateurs d'Alison Redford à la tête du gouvernement. On constate alors les différences existant entre le gouvernement de Peter Lougheed et celui de Ralph Klein, le premier étant l'incarnation d'une droite interventionniste, le second, un partisan de la droite néolibérale. Cette tension entre deux types de conservateurs est revenue en force lors de l'élection d'avril 2012 lorsqu'un nouveau parti politique, le Wildrose de Danielle Smith, a voulu terrasser la dynastie...
Qui connaît vraiment les intellectuel.les hors du cercle restreint des historiens et des littéraires? Quelle mémoire avons-nous de celles et ceux qui, au Québec, eurent recours à la parole comme « mode d'action »? Qui, comme Hubert Aquin, entreprirent et entreprennent encore de « comprendre dangereusement » la culture et la société de leur époque, remuant idées et images, bousculant pouvoirs et doxa? Ce dictionnaire est conçu pour combler les lacunes d'une mémoire collective quelque peu défaillante, mais aussi pour donner envie de lire ou de relire les textes de ces femmes et hommes passionnés par les idées, qui ont contribué - et qui contribuent toujours - à bâtir la société québécoise. On y trouvera les noms de celles et ceux qui, depuis trois siècles, interviennent sur la place publique et soulèvent des questions d'intérêt civique et politique à propos d'enjeux collectifs importants; de celles et ceux qui promeuvent ou incarnent la liberté de parole et la défendent contre différents pouvoirs et structures organisationnelles. Ce dictionnaire comprend 137 entrées exhaustives sur des femmes, des hommes, des publications et des institutions du...
Monsieur Legault, au printemps 2019, vous avez prévenu les journalistes : il ne faut pas s’attendre à ce que vous vous transformiez en « bonhomme vert » ! Je présume que c’était votre manière – on reconnaît la légèreté comique avec laquelle vous traitez de ces questions – de nous avertir que votre conversion à l’écologisme resterait sagement à l’intérieur des limites de votre conservatisme économique. Je trouve cette attitude franchement naïve. Vous espérez une lutte aux changements climatiques qui ne change rien à la société. Vous tenez le pari, sans cesse contrarié par les faits, qu’il serait possible de mener ce combat sans bousculer vos certitudes. Ce coup de dés vous permet d’affirmer que le projet GNL Québec ou le troisième lien ne sont pas incompatibles avec vos nouvelles convictions écologistes. Vous appelez cela être pragmatique. Tout en vous concourt ainsi à vous rendre aveugle à la possibilité, plus que réelle, que de succès économique en succès économique, nous puissions aller au-devant d’un désastre. Sachez, monsieur Legault, que la mécanique d’une catastrophe peut être très efficace, et que...
politique québécoise un mouvement étudiant combatif, déterminé et uni. Or le Printemps érable, loin d’être un phénomène de génération spontanée, est le fruit d’une longue histoire dont les racines plongent jusqu’aux premiers jours de la Révolution tranquille. Au croisement des influences des partis politiques, des groupes révolutionnaires et des syndicats, depuis plus d’un demi-siècle, le milieu étudiant a su à la fois faire entendre ses revendications, et développer ses propres stratégies et pratiques. Cet ouvrage raconte les multiples élans et conflits qui ont marqué le mouvement: les bras de fer engagés avec les autorités, mais aussi les rapports de force et tensions entre et au sein des associations nationales. Puisant dans de nombreuses archives et nourri d’une vingtaine d’entrevues, l’auteur nous fait découvrir l’étoffe de l’un des plus redoutables mouvements sociaux d’Amérique du Nord.
Les déséquilibres économiques et administratifs hérités de la colonisation se sont accrus notablement et ont mené à une véritable marginalisation du Cameroun anglophone dans l’espace national ; certains activistes ont été contraints à l’exil. De la naissance d’une crise sociale à l’appropriation du conflit par la rébellion, la nouvelle approche classique de déstabilisation des États souverains donne la légitimité à l’ONU ou à l’OTAN afin d’évoquer les raisons humanitaires et d’intervenir dans l’État concerné, pour protéger les civils et les droits humains. Cela aboutit à la mise en place d’un gouvernement de transition, qui n’est pas toujours garant de la paix et de la sécurité dans le pays concerné. Joseph Parfait Owoundi est un expert international, spécialiste des questions politiques et économiques. Passionné de recherche et d’innovation, il livre ici son deuxième essai.
Dénonciation du narcissisme de l'individu épris de ses seuls droits, crainte d'une spirale de revendications infinie, rappel des exigences de la communauté familiale, sociale ou politique : la " religion des droits de l'homme " suscite de plus en plus ouvertement la contestation. En témoigne le succès de l'accusation de " droit-de-l'hommisme " destinée à fustiger l'oubli des contraintes de l'action politique. Ces attaques ne reflètent-elles que la constance, sous des formes voilées, de la pensée antidémocratique ? Si certaines émanent de catholiques conservateurs ou des tenants d'une nouvelle hypothèse communiste, elles sont toutefois aussi menées par des auteurs qui, de Marcel Gauchet à Régis Debray ou Jean-Claude Michéa, se réclament du républicanisme ou de la démocratie. À travers de nouveaux agencements, les arguments des uns et des autres reprennent les différentes figures prises par les critiques des Déclarations des droits de l'homme depuis 1789. Edmund Burke, Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Jeremy Bentham, Karl Marx, Auguste Comte et Carl Schmitt forment ici les repères d'une cartographie intellectuelle susceptible d'éclairer le sens de nos...
Alors que pour de nombreux Français la guerre d'Afghanistan semble lointaine et incompréhensible, l'auteur décrypte les difficultés que les forces occidentales rencontrent sur le terrain. Remontant jusqu'aux sources anthropologiques et idéologiques qui servent de cadre à la stratégie occidentale, il montre qu'au-delà des obstacles conjoncturels qu'il ne faut pas minimiser, ce sont bien nos présupposés, nos préjugés les mieux établis qui se heurtent au réel sur le théâtre afghan. Redéfinir ce qu'est un ennemi, redéfinir ce qu'est une victoire, redéfinir ce que peut être une nation, voilà des impératifs pour trouver le chemin d'une paix véritable en Asie centrale. Là-bas nos vrais ennemis sont les faiblesses et les déficiences de l'Occident post-moderne. Même si malheureusement des soldats français tombent sous les coups des Talibans, ceux-ci doivent être débarrassés du costume du diable dont on les revêt trop aisément. L'auteur nous engage à faire notre la conclusion de la prière orthodoxe placée en exergue de l'ouvrage : "Il hait ses ennemis celui seul qui n'a pas reconnu qu'ils ne sont pas des ennemis, mais des amis impitoyables".
Né à Oslo en 1940, Jon Elster est professeur à l'Université Columbia de New York et, depuis 2005, titulaire de la chaire Rationalité et sciences sociale au Collège de France. Son oeuvre, qui s'impose aujourd'hui comme un référence majeure, interroge la rationalité des conduites humaines en croisant psychologie, théorie des jeux et sociologie. S'éloignant d'une conception de l'être humain qui survalorise la raison et réduit la décision au calcul des intérêts, pointant les limites d'un marxisme piégé par la croyance à des lois sociales et historiques, Elster critique aussi les explications en termes de variance qui guident les approches quantitatives. Comportements personnels et collectifs ne sont pas rigoureusement prévisibles, mais on peut appréhender leur logique grâce à la notion de mécanisme. Une description fine s'impose alors, interrogeant le rôle des émotions et le jeu complexe des représentations qui forment nos "raisons d'agir " et contribuent à la formation de décisions collectives.
À l'ère de la mondialisation, l'accélération du temps et la "proximité" font converger les crises et les révolutions en slogans partagés, revendiqués haut et fort de par le monde. Ces bouleversements révèlent aussi des processus socioculturels plus spécifiques de "transformations silencieuses". Face aux appels à la dignité et à la justice sociale, au développement du numérique, à une finance surpuissante et aux enjeux sécuritaires, face à des États défaillants, la gouvernance publique est aujourd'hui révolutionnée. Cette nouvelle édition des Chroniques de la gouvernance propose, au-delà du diagnostic, des analyses portées par des intellectuels, des politiques, des experts, des acteurs de la société civile et du secteur privé : Stéphane Hessel, Daniel Cohn-Bendit, Ahmet Insel, Pierre Vimont, Sarah Ben Néfissa, John Gaventa, William Bourdon, Silvio Caccia Bava, Qin Hui, Georges Corm, Suhas Palshikar, Catherine Gaudard, ainsi que par des membres et experts associés de l'IRG. Pariant sur les éclairages novateurs que ces regards diversifiés révèlent, cette publication s'affirme comme une revue inter-disciplinaire et interculturelle sur la gouvernance ...
Penser les institutions s'adresse autant au spécialiste qu'à l'étudiant qui désire se familiariser avec les nouvelles méthodes et les nouveaux objets de la philosophie politique. Ce recueil d'articles, à la fine pointe de la recherche et écrits par des spécialistes reconnus du domaine, atteste de la formidable diversité des questions et des objets de la philosophie politique, qui vont des normes sociales les plus simples aux institutions internationales, en passant par la langue, la ville, la famille, l'Université ou l'Etat. Les auteurs s'y intéressent au rôle et à la formation des institutions dans nos sociétés et se penchent sur les problèmes de justice qui émergent de contextes institutionnels particuliers. Le lecteur peut ainsi se familiariser avec les défis théoriques et pratiques d'une grande variété d'institutions locales et mondiales. Cet ouvrage est un incontournable pour quiconque veut découvrir la richesse des débats contemporains en philosophie politique et y prendre part.
La mobilisation étudiante de 2012 – le « Printemps érable » – a été l’un des plus importants mouvements de masse de l’histoire récente du Québec. Cet ouvrage propose une lecture critique de ce mouvement en réunissant les contributions d’universitaires s’étant distingués par leurs interventions critiques sur la place publique au cours de cette période, dont Christian Nadeau, Michel Seymour et Gabriel Nadeau-Dubois.
Cet ouvrage montre que de nombreux arguments mis en avant par ceux qui voudraient justifier l'interdiction de la pornographie sont infondés ou qu'ils ne peuvent servir à justifier des décisions dans une démocratie laïque. Cet essai ne plaide pas, pour autant, pour une défense de la pornographie, mais se livre, au nom d'une "éthique minimale", à une critique des arguments les plus souvent utilisés dans les débats. Des documents complètent cette analyse (habituel dans cette collection).
Cet ouvrage retrace l'histoire de la Révolution cubaine à travers le XXe siècle depuis l'époque de Céspedes et Marti jusqu'à la situation actuelle du régime cubain, en passant par les grands événements qui ont jalonné la vie de l'île (prise du pouvoir par les barbudos, crise des missiles, blocus économique, période spéciale, etc.). Les questions sociales sont également abordées : la fuite des balseros, les droits de l'homme, la place de la culture, etc. C'est ici qu'intervient la réflexion sur la place du cinéma cubain dans la Révolution. Ecartelé entre art, politique et industrie, le cinéma cubain s'est imposé à partir de 1959 comme l'un des secteurs culturels les plus actifs de la Révolution cubaine. l'ouvrage se propose de rendre compte des différentes étapes de la création cinématographique à Cuba, depuis la fondation de l'ICAIC jusqu'au début des années 2000.
En parcourant les représentations de la guerre produites par la philosophie, de Platon à Clausewitz, et en mettant à nu les stratégies constantes et les impensés qui les sous-tendent, ce livre montre combien le philosophe ne cesse de manquer un enjeu guerrier qui pourtant l’obsède mais qu’il ne peut toucher qu’en le neutralisant. Quelques figures à la fois insistantes et exclues de ces philosophies de la guerre – l’esclave, le pirate, le colonisé.... – , de même que des pratiques philosophiques restées plus marginales – la pensée romaine, le matérialisme machiavélien, la démarche généalogique ou la déconstruction...- , permettent à leur tour de bousculer ce discours philosophique neutralisant et, ce faisant, de révéler une certaine compromission de la philosophie dans la guerre.
Saint Augustin est l'auteur chrétien le plus lu, diffusé et commenté. Benoît XVI nous offre une série d'enseignements qui résume la vie du plus grand des Pères de l'Église latine et dégage les principaux thèmes de sa pensée. Avec son immense capacité pédagogique, le Pape présente son auteur chrétien favori. Dans une leçon très personnelle, il met en évidence la modernité des problématiques abordées par Augustin et montre comment cet auteur, mort en 430, peut apporter des réponses aux impasses dans lesquelles risque de se fourvoyer l'intelligence. Il développe en particulier l'apport d'Augustin à la difficile question de la rencontre de la foi et de la raison. Une occasion de découvrir autant Augustin, maître spirituel du Pape, que le Pape lui-même.
« Faire durer le suspense comme Shéhérazade, en évitant de me mettre à dos les soignants, c'est le mieux que je puisse espérer, si j'ai bien compris la nature de ma maladie. » Dans cet essai très personnel, Ruwen Ogien suit et questionne avec humour et perspicacité le parcours du malade, les images de la maladie, les métaphores pour la dire, pour l'oublier ou pour en faire autre chose qu'elle n'est. Ne dit-on pas souvent qu'elle serait un défi à relever, un test pour s'éprouver, une expérience qui, une fois dépassée, pourrait même nous enrichir ? Farouche adversaire d'un tel « dolorisme », Ruwen Ogien ne trouve aucune vertu à la souffrance : à ses yeux, ce qui ne tue pas ne rend pas plus fort, et la résilience n'est pas la panacée. Un livre fort, une pensée vive qui nous aide à comprendre le quotidien de la maladie, à prendre conscience qu'elle a bien des causes, mais certainement pas des raisons.
Le Canada est en guerre. Son armée est déployée dans un des pays les plus pauvres du monde, et ce n’est ni pour y construire des écoles, ni pour y émanciper les femmes, ni pour y défendre la « démocratie ». Avec L’armée canadienne n’est pas l’Armée du salut, le politologue et antimilitariste Francis Dupuis-Déri poursuit son plaidoyer contre la présence armée du Canada en Afghanistan. L’auteur démonte la rhétorique de la guerre humanitaire, qui cherche à légitimer un conflit armé à court de justifications, et développe, en réponse à la théorie de la guerre juste, une théorie de la guerre injuste.
Au cœur de la vie intellectuelle du Québec depuis cinquante ans, Jean-Marc Piotte remonte ici aux origines du regard qu’il porte sur la société et la politique. Celui qui se définit aujourd’hui comme un «marxiste révisionniste» dresse en quelque sorte son testament intellectuel. Il réaffirme haut et fort les valeurs qui guident sa pensée et ses actions : liberté, égalité, solidarité. Ces trois valeurs, rappelle cet infatigable militant de gauche, ont animé les mouvements sociaux qui ont fait l’histoire depuis la modernité. «Elles n’étaient pas présentes dans les siècles passés, n’ont pas pénétré toutes les sociétés contemporaines et peuvent disparaître dans les siècles à venir. Elles ne sont donc pas universelles. Mais elles sont miennes. Je les défends avec conviction et entretiens le rêve fou de leur réalisation, tout en sachant qu’elles ne peuvent être imposées de l’extérieur à des sociétés qui ne les partagent pas», écrit-il. Jean-Marc Piotte revient sur ses lectures des grands philosophes qui ont forgé sa pensée, réfléchit sur le sens de l’acte d’enseigner, dénonce avec vigueur le conservatisme et un certain...
Ce manuel vous préparera efficacement aux concours 2013-2014. Sa structure simple et claire favorise la maîtrise des connaissances et des problématiques essentielles.- chacune des trois oeuvres est analysée dans un chapitre, en lien avec le thème.- tous les repères utiles pour aborder ces oeuvres figurent au début des trois premiers chapitres (chronologie, structure de l'ouvrage, éléments de biographie...)- Un chapitre de synthèse permet de mieux cerner tous les enjeux du thème en s'appuyant sur les trois oeuvres.- chaque chapitre s'achève sur des outils complémentaires (extraits de textes, éléments de bibliographie...) conçus pour vous aider à nourrir votre réflexion et enrichir vos copies.- un chapitre méthodologique que l'épreuve littéraire aux concours rassemble tout ce dont vous avez besoin pour vous entrainer : méthode et description des différentes épreuves, exemples de sujets guidés et rédigés.
Das föderale Alte Reich gilt heute wie auch im zeitgenössischen Frankreich in Vielem als vorbildlich. Guido Braun befasst sich mit seinem Bild bei den französischen Staatsmännern, Diplomaten, Juristen, Historikern und Philosophen vom Westfälischen Friedenskongress (1643/48) bis zur diplomatischen Revolution (1756). Im Mittelpunkt steht ihr Verständnis seiner politischen Strukturen. Methodisch betritt das Buch Neuland, da Übersetzungen als Geschichtsquelle herangezogen und vor dem Hintergrund einer Kulturgeschichte der Diplomatiesprachen interpretiert werden. Die französischen Übersetzungen von Reichsgrundgesetzen und Friedensverträgen stellen Dokumente ersten Ranges zur Erforschung der Vorstellungen dar, welche die Franzosen mit dem Reich verbanden und die Aufschluss über deren Selbstbild bieten. Diese Vorstellungswelten werden durch eine Analyse der zeitgenössisch in französischer Sprache publizierten Bücher über das Reich noch tiefer gehend interpretiert. Dabei werden auch umfangreiche archivalische Quellen sowie ausgewählte Propaganda- und Zeitschriften herangezogen. Möglichkeiten und Grenzen der französischen Deutschlandpolitik werden zu bestimmten...