Toute une génération ne cesse de répéter « J'ai le droit », exprimant de manière péremptoire un « droit de s'élever contre » : l'école, l'autorité parentale, les règles communes et même la loi en général. Plus que jamais cette revendication symbolise un individualisme irresponsable et témoigne d'une faillite collective accablante : régression de nos libertés collectives au profit des communautés, triomphe de l'égalitarisme, dérives pédagogiques de l'Education nationale, démission de parents dépassés... Barbara Lefebvre montre, preuves à l'appui, comment nos enfants ont été abandonnés culturellement par notre système éducatif. Elle alerte sur des enjeux qui dépassent largement la sphère scolaire : nivellement par le bas, absence des familles, mépris des valeurs humanistes fondamentales, racisme, sexisme, antisémitisme, destruction de la laïcité, culte de l'individualisme....
Nous assistons à un virage de notre histoire. Nos territoires s'opposent. France des métropoles et France périphérique s'affrontent.La colère populaire face aux élites. Quand les communautés se dressent les unes contre les autres, que nos symboles et nos valeurs sont rejetés, torpillés, brûlés, seule la honte gouverne. Une honte qui domine tout. C'est ça la France ? Une nation prise en tenaille entre son idéal égalitaire et des revendications identitaires ? Il est temps d'en finir et de retrouver l'esprit patriotique. Après Génération j'ai le droit , Une France soumise et Les territoires perdus de la République, Barbara Lefebvre analyse les origines et les enjeux des hontes françaises et nous explique comment les conjurer.
Toute une génération ne cesse de répéter " J'ai le droit ", exprimant de manière péremptoire un " droit de s'élever contre " : l'école, l'autorité parentale, les règles communes et même la loi en général. Plus que jamais cette revendication symbolise un individualisme irresponsable et témoigne d'une faillite collective accablante : régression de nos libertés collectives au profit des communautés, triomphe de l'égalitarisme, dérives pédagogiques de l'Education nationale, démission de parents dépassés... Barbara Lefebvre montre, preuves à l'appui, comment nos enfants ont été abandonnés culturellement par notre système éducatif. Elle alerte sur des enjeux qui dépassent largement la sphère scolaire : nivellement par le bas, absence des familles, mépris des valeurs humanistes fondamentales, racisme, sexisme, antisémitisme, destruction de la laïcité, culte de l'individualisme....
« Ce serait, dit-on, s'illusionner de regretter le passé, de l'idéaliser. Mais n'est-ce pas encore plus s'illusionner que d'idéaliser le progrès, de l'accueillir sans prudence ? »Cet essai ne porte pas un regard nostalgique sur un passé révolu non exempt de défauts, mais rappelle ce qui peut encore unir la société française, sa langue, sa culture, ses romans familiaux, ses clochers et ses soldats que les Français plébiscitent, ses bonnes manières même !Le regard acéré et plein d'humour de Gabrielle Cluzel nous propose de briser quelques codes du prêt-à-penser pour re-découvrir les qualités d'âme que la civilité a su éduquer et repérer un savoir faire qui a fait ses preuves. En décrivant une France vivante, quoique malmenée, elle ne se focalise pas sur la France d'hier, celle dont il est question ici est celle d'aujourd'hui et de demain. Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef d'un site d'information et d'actualité, est également chroniqueuse pour la presse catholique familiale. Elle débat toutes les semaines sur des chaînes de télévision d'information en continu.
Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, meurt sous le poids d’un policier blanc lors d’une arrestation à Minneapolis. Sa mort suscite l’indignation de l’opinion publique partout dans le monde et relance le mouvement Black Lives Matter. Le 5 juin suivant, Christian Rioux, correspondant de longue date du Devoir à Paris, signe un texte intitulé « Tous Américains ? », republié deux jours plus tard dans le Courrier international. C’est la première d’une série de six chroniques polémiques sur le mouvement antiraciste. Il joint ainsi sa voix à la constellation des chroniqueurs de France et du Québec qui n’ont pas hésité à exploiter la mort de George Floyd pour mieux déployer leurs armes contre leurs cibles habituelles : le politiquement correct, les « racialistes », les vendus à la cause de l’impérialisme américain, le multiculturalisme. Dans cet essai à mi-chemin entre la lettre et la réflexion critique, l’historien Jean-Pierre Le Glaunec déboulonne le discours conservateur des chroniques floydiennes de Christian Rioux. Il pose surtout cette question, décisive en démocratie : jusqu’où est-il permis de tordre les faits...
Plus on tue on nom de l’islam, plus l’Occident combat « l’islamophobie », plus on parle en bien de l’islam pour ne « pas faire l’amalgame... Tel est le paradoxe de « l’islamiquement correct », formulé par Alexandre del Valle quelques jours après le 11 septembre 2001, signifiant le fait que la médiatisation des attentats jihadistes ne déclenche pas dans nos sociétés culpabilisées une mise à l’index des préceptes sacrés qui justifient la violence islamistes, mais renforce au contraire la propension à présenter toujours l’islam de façon positive. Le mythe central de cette nouvelle doxa islamophile étant la supposée « supériorité morale, philosophique et scientifique de l’islam » dont les merveilles auraient précédé et même permis les Lumières européennes. Un mythe Del Valle réduit en s’appuyant les meilleures recherches historiques. Mais dans le même mouvement, quand l’islamisme terroriste fait couler le sang, les grandes structures de l’islam institutionnel vantent les mérites intrinsèques de l’islam et pleurent le triste sort de leurs fidèles soit-disant exposés à « l’islamophobie », alors que ces derniers jouissent ...
La réflexion politique sur l’école en général et l’enseignement de l’histoire en particulier aurait intérêt à délaisser quelque temps le domaine de la controverse stérile alimentée par quelques astrologues de la catastrophe pérorant dans Le Figaro, Marianne, ou Causeur. En redonnant la parole au terrain, elle pourrait se targuer d’une forme d’intelligence des choses susceptible de formuler plus sereinement les questions urgentes que l’école pose aujourd’hui à la société. C’est ce qu’ambitionne de faire cet ouvrage en proposant un retour historique sur l’enseignement de l’histoire du point de vue de ceux qui l’écrivent, l’enseignent ou l’apprennent. Il s’agit donc de donner la parole aux praticiens et usagers depuis le moment où l’histoire s’est constituée comme une discipline scolaire à la fin du XIXe siècle. Nous y faisons ressortir la configuration des tensions et débats dont la plupart existent encore aujourd’hui sous des formes qui ne sont que recyclées ; nous y rappelons les expériences pédagogiques oubliées, les tentatives plus ou moins temporaires de bouleverser les paradigmes dominants de l’histoire scolaire ;...
Comment gouverner lorsque rien ne peut être défendu? La France est-elle encore un Etat de droit ou faut-il considérer dès aujourd’hui que l’autorité ne s’exerce plus, que les interdits sont devenus impossibles, que nous sommes devenus l’État de tous les droits ? Sommes-nous passés de l’égalité des droits imprescriptibles au droit à l’égalité absolue ? De qui l’État maternaliste a t’il peur ? Des délinquants ? Des journalistes ? Des juges ? Des policiers, gendarmes, militaires ? Des fonctionnaires ? Des syndicats ? Des associations militantes ? Du peuple ? De lui-même ? En période de turbulence, l'auteur préconise un recentrement sur les principes républicains et la favorisation de la responsabilité et l'initiative À PROPOS DE L'AUTEUR Jean Luc JOING, universitaire, consultant international, est un spécialiste reconnu de la gouvernance par l’éthique et la qualité dans les services. Également romancier et essayiste, il propose des solutions concrètes pour renforcer la laïcité et les valeurs fondamentales de la République française. Ses nombreuses publications en portent témoignages.
Les clés pour reconnaître et renforcer les capacités naturelles de l'enfant et l'aider à apprendre avec plaisir, à la maison comme à l'école ! Véritable kit pédagogique, cet ouvrage est une synthèse remarquable et une boîte à idées complète pour les parents en les enseignants. Vous découvrirez notamment : Tous les courants existants et les différentes approches des pédagogues contemporains reconnus et plébiscités, pour comprendre ce qui les rapproche et les différencie. Des outils et des méthodes à appliquer concrètement à la maison ou en classe, pour aider les enfants à mieux apprendre, à s'organiser, à s'adapter... et à être plus heureux et plus tolérants. Une panoplie d'activités pour les enfants de 3 à 12 ans, pour leur permettre de découvrir concrètement la nature, jouer avec les mots, les chiffres, les sons... et progresser de manière ludique. Inclus : un cahier final spécialement dédié aux enseignants, qui leur permettra de mettre facilement en pratique les démarches pédagogiques dans leur classe. L'école de demain est possible... Dès aujourd'hui, faisons-la !
Le 25 janvier 2017 s’ouvrait devant la justice de la République le procès d’un historien pour « délit de provocation à la discrimination, la haine, la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de l’appartenance à une religion déterminée ». Qu’avait-il dit pour mériter cela ? Il avait évoqué, dans le feu d’un débat radiophonique, l’antisémitisme violent et banalisé, qui peut conduire au meurtre, véhiculé très tôt dans des familles de culture arabo-musulmane. Pour avoir osé dire cette réalité que l’actualité reflète avec toujours plus de dureté, il fut traîné devant les juges, calomnié, injurié. Derrière l’épreuve personnelle vécue par un intellectuel, c’est en fait le procès du réel qui eut lieu. Le déni du réel relatif à l’antisémitisme est ancien mais il prend aujourd’hui une forme inquiétante : la judiciarisation du débat d’idées. Et si la justice ne s’est pas laissée abuser et a prononcé la relaxe de Georges Bensoussan, ce procès, toutefois, en dit long sur les clivages français qui ont conduit certains idéologues à tenter d’instrumentaliser la justice pour décréter ce qu’il est...
Vous êtes professeur de lettres ou documentaliste au lycée ? Informée, sérieuse et inventive, la Nouvelle Revue Pédagogique vous accompagne tout au long de l'année scolaire. La NRP vous offre 1 dossier et 2 séquences pour les séries générales et technologiques, l'une destinée aux élèves de 2de, l'autre aux élèves de 1re. Ces séquences portent sur un thème, un auteur, un genre, en conformité avec les programmes officiels. Une troisième séquence concerne spécifiquement l'un des trois niveaux du lycée professionnel. Vous trouverez dans la revue de nombreuses ressources : - Entraînement à l'écrit et à l'oral du Bac, - Fiche d'analyse de film, - Fiche d'analyse d'image, - Fiche de latin et de grec, - Pages d'accompagnement personnalisé alternant avec des pages d'enseignement d'exploration. En début de revue, une partie " Actualités " vous propose un entretien avec une personnalité du monde de la culture et vous tient informés de l'actualité culturelle : livres, théâtre, cinéma... Thème : L'écriture du rêve
Ce qui ne se dit pas: une fracture identitaire ébranle le fragile équilibre de la nation, héritière d'une vieille histoire partagée. Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins. Si rien ne vient rapidement mettre fin au processus de déculturation et de défrancisation enclenchée par une école amnésique et un multiculturalisme impensé, la France risque, avant la fin de ce siècle, de n'être plus qu'un Etat additionnant des communautés claquemurées, désunies, voire hostiles. Le glacial Hexagone a déjà remplacé la douce France dans le vocabulaire journalistique. L'amenuisement du sentiment national donne prise aux exigences identitaires des minorités et, singulièrement, aux surenchères de l'islam politique qui cherche à tirer profit du déracinement de l 'immigration musulmane. Un séparatisme ethnique apparaît déjà ici et là. Il cherche à opposer les "Souchiens", c'est ainsi que les "Indigènes de la République " nomment les "Français de souche", aux "Franciens", ces nouveaux compatriotes dont certains estiment qu'une carte d'identité française suffit à valoir identité française. Si l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la...
La mémoire est en passe de devenir l'enjeu d'un combat politique inédit. Des associations, des courants d'opinion, des personnalités se font les avocats de la mémoire et des souffrances traumatiques vécues par des groupes humains à travers l'histoire. Analyse du devoir de mémoire. Comment envisager la politique de la mémoire en France au regard de sa gestion passée et des orientations actuelles.
Le temps où l'école était indifférente aux tensions du monde est révolu. Les événements sont à peine survenus qu'ils sont déjà au programme. Aux enseignants revient la difficile tâche de transformer l'écho en information, la rumeur en connaissance. Quel discours l'école tient-elle sur le monde du début du XXIe siècle, ce monde bouleversé par les attentats du 11 Septembre ? Barbara Lefebvre et Ève Bonnivard sont allées explorer ce qu'en disent les manuels d'histoire de collège et lycée, qui restent le principal outil de travail des enseignants et des élèves. Soumis à diverses influences, médiatique, familiale, scolaire, ces derniers ont sans doute un bien meilleur accès à l'information que leurs aînés, mais la comprennent-ils pour autant ? L'école les aidera-t-elle à l'interpréter, l'analyser ? Les auteurs décryptent finement tous les messages et dérives idéologiques qui imposent aux élèves une certaine vision du monde actuel. Elles aboutissent à ce constat stupéfiant : les manuels ne sont-ils pas en train de fabriquer une génération anti-américaine ? Terrorisme, jihadisme, puissance américaine, alter-mondialisme, mutations de la société...
Racisme d’état, néo-colonialisme, discriminations institutionnelles,un certain nombre de citoyens français accusentaujourd’hui la France de fautes graves, voire de crimes.Dans leurs discours, la notion de « race » fait son retour à telpoint qu’en quelques années, il est devenu normal d’évoquer« blancs » et « racisés », y compris dans les lieux de décisionet d’influence les plus respectables.S’intéressant à la filiation de ce phénomène, Sami Biasoniremonte aux sources historiques et théoriques du discoursracialiste implanté en France par la mouvance indigéniste,dite « antiraciste et décoloniale ».Anne-Sophie Nogaret, par les témoignages et verbatimqu’elle a recueillis lors de colloques, de sessions universitairesou de rassemblements associatifs, dresse un état des lieuxinquiétant : derrière l’idéologie affleure de plus en plusnettement la rancoeur, et même la haine, ne laissant rienprésager de bon pour l’avenir du pacte républicain.Au point qu’il est temps de se poser la question : que reste-t-ilde l’universalisme qui a politiquement fondé la France ?
« Un jour de l’été 2002, Franz-Olivier Giesbert m’a demandé d’écrire sur la télévision chaque semaine dans Le Point. Je lui ai dit que j’écrivais déjà sur la télévision pour un autre journal (textes rassemblés dans Le Plateau télé, Fayard, 2010). Franz m’a rappelé quelques jours plus tard et m’a dit que, dans ce cas, je pourrais écrire sur n’importe quoi. C’est ce que j’ai fait. »
" Ma tante Makrig aurait voulu qu'on me mette à l'école des religieuses catholiques pour que j'apprenne le français. Ma grand-mère, elle, voulait qu'on nous mette toutes les deux, ma sœur et moi, à l'école Mesbourian, que fréquentaient les filles des opulentes et bonnes familles de Scutari. Quant à ma tante Yeranig, elle trouvait, elle, que tout cela n'avait aucun sens, [...] et elle proposait de mettre l'aînée en apprentissage chez une couturière et de garder provisoirement à la maison la cadette, qui était sage et obéissante. " (Zabel Essayan, Les jardins de Silidhar) À la fin du XIXe siècle, dans l'Empire ottoman fi nissant, les écoles missionnaires françaises sont souvent le choix qui s'impose pour une société s'ouvrant sur l'Europe. Les religieuses françaises, jeunes provinciales pour la plupart, femmes de terrain, prêtes à souffrir pour gagner le ciel et répandre la culture française, répondent à l'appel et se lancent à la conquête des âmes et des cœurs auprès de la minorité chrétienne et parfois juive. Tout un réseau d'enseignement se met ainsi en place dans les grandes métropoles de l'Empire comme dans ses provinces les plus reculées....
Des jeunes filles obligées de raser les murs parce qu’elles ne s’habillent pas « comme il faut », des professeurs de lycée censés justifier un cours d’histoire sur les croisades, des élèves qui refusent de dessiner une carte de France « parce que ce n’est pas leur pays », des menaces, parfois physiques, contre des enseignants qui évoquent un texte de Voltaire sur Mahomet... Doit-on jouer un requiem pour l’école laïque ? Qui peut soutenir qu’il ne se passe rien d’inquiétant dans certains collèges et lycées ? Certainement pas les auteurs du “rapport Obin”, commandé puis occulté par l’éducation nationale, sur Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires. Rédigé à partir d’une enquête de terrain sur tout le territoire français, par une équipe d’inspecteurs généraux, ce texte conclut à la nécessité, pour l’institution scolaire et l’ensemble de ses acteurs, de réaffirmer les valeurs fondamentales de la République, au premier rang desquelles la laïcité. 20 personnalités réagissent. Elles commentent, chacune selon leur optique, la banalisation de l’insulte raciste et antisémite ...
En France, la révolution russe est devenue un repoussoir, le moment fondateur d’un totalitarisme aussi terrifiant que le nazisme. Elle n’est plus envisagée que sous l’angle de ses victimes, aussi bien dans le discours public que dans les manuels scolaires. Éric Aunoble retrace la réception de l’événement en France depuis 1917 – comment L’Humanité, aux mains des socialistes d’Union sacrée, vilipende la révolution bolchevique ; comment le Parti communiste, créé dans la foulée d’Octobre, impose une lecture de plus en plus stalinienne, se mariant après la Seconde Guerre mondiale avec le discours déterministe de l’Université. Ainsi sont étouffées les voix dissidentes, celles des premiers communistes français, familiers de Lénine et Trotsky. L’usage politique de 1917 se dessèche et Mai 68 ne voit réémerger que des clichés du bolchevisme (qui témoignent toutefois de l’importance de l’événement dans la culture populaire). Au long d’un siècle, la révolution russe a été lue en fonction du contexte politique français. Ainsi s’explique le retournement qui s’est joué, de l’engouement au dénigrement et à l’effacement...
« La réticence des magistrats à mettre en cause des militaires français pour complicité de génocide s’est traduite par le refus, pendant l’été 2017, d’interroger l’amiral Jacques Lanxade, chef d’état-major des armées en 1994, et son adjoint chargé des opérations, le général Raymond Germanos, au motif que les militaires sur le terrain auraient décidé de façon autonome de leur action ou inaction. C’est méconnaître les réalités de la chaîne de commandement, puisque l’amiral Lanxade lui-même explique : “Les forces françaises au Rwanda exécutaient les ordres qu’on leur demandait d’exécuter.” » Vingt-cinq ans après les événements, ce livre rend compte du soutien français aux forces gouvernementales rwandaises avant, pendant et après le génocide des Tutsis. Il revient sur l’ambiguïté de l’opération Turquoise qui, après avoir laissé massacrer plus d’un millier de civils sur la colline de Bisesero, a aussi laissé partir vers le Zaïre les génocidaires – qu’elle a même été jusqu’à réarmer. Aujourd’hui encore, la plupart des acteurs politiques, quel que soit leur bord, continuent de se taire ou de nier...
« Retour à la cité réelle et ouverture vers la cité possible » Éditorial : Yves Charles Zarka Néocolonialisme et génocide I – Dossier : Génocide des Tutsi du Rwanda : un négationnisme français ? Charlotte Lacoste, Présentation Emmanuel Cattier, Les révélations circonscrites d’un rapport parlementaire Jean-François Dupaquier, Propagande noire et désinformation au cœur de l’engagement militaire français Jacques Morel, L’inversion des rôles des tueurs et des victimes Mehdi Ba, L’attentat du 6 avril 1994. Confusion, inversion, négation Rafaëlle Maison et Géraud de La Pradelle, L’ordonnance du juge Bruguière comme objet négationniste Raphaël Doridant et Charlotte Lacoste, Peut-on parler d’un négationnisme d’État ? Point de vue d’un observateur engagé Patrick de Saint-Exupéry, Lever le voile II – Vie politique? Christian Godin, Politique : quand le récit remplace le réel III – Vie intellectuelle Éric Marty, « Shoah ». Généalogie d’un nom, histoire d’une négation IV – Recensions? Renaud Duterme, Rwanda, une histoire volée. Dette et génocide, Mons, Tribord, 2013, par Marie-Anne Lescourret Roland Gori, La Fabrique des...
Pierre-André Taguieff revient sur la récente séquence judéophobe, celle de la période 2000-2018. Les attentats djihadistes commis en France ont provoqué une prise de conscience de la menace, d’une ampleur qui n’avait pas été nettement pressentie, bien qu’annoncée par des signes inquiétants : dès 2001, l’auteur avait donné une première analyse du phénomène émergent. Il fallait donc redessiner le paysage et tenter de repenser la nouvelle configuration antijuive, en perpétuelle métamorphose, dans laquelle se rencontrent les extrémismes : complotisme, concurrence victimaire, antisionisme radical, négationnisme et islamisation croissante des discours. Pierre-André Taguieff retrace la généalogie, depuis 1967, de la haine des Juifs telle qu’elle s’est idéologisée dans le monde arabo-musulman post-nassérien. Cet imaginaire judéophobe s’est ancré en France, puis en Europe, à compter de la seconde Intifada (2000), et se diffuse désormais massivement sur les réseaux sociaux, dans un contexte marqué par la déstabilisation du Moyen-Orient. Dans l’espace politico-intellectuel français, la dernière vague judéophobe est moins portée par les...
Sans effets de manche inutiles, cette vaste enquête rigoureuse propose une critique salutaire du " paysage islamique français " que brossent, jour après jour depuis trente ans, les médias français dominants. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, la deuxième édition de 2007.) " Péril islamiste " ou " menace terroriste ", " dérives communautaristes " ou " menaces sur la République " : le " problème de l'islam " est aujourd'hui au cœur des débats publics en France. Mais quel est donc le " problème " ? Pourquoi les " musulmans " sont-ils constamment sur la sellette ? Et, surtout, comment les médias ont-ils progressivement construit une véritable islamophobie ? Pour comprendre cette évolution, Thomas Deltombe s'est plongé dans les archives de la télévision française : il a passé au crible les journaux télévisés du 20 heures et les principales émissions consacrées à l'islam sur les grandes chaînes nationales depuis... trente ans. De la révolution iranienne de 1979 aux suites du 11 septembre 2001 et aux derniers débats sur le " foulard ", le récit qu'il rapporte ici de ce voyage au cœur de la machine à façonner l'imaginaire est aussi...
La civilisation occidentale n’a plus qu’une valeur commune : l’individu. Ce paradoxe est désormais à bout de souffle. Au développement d’une radicalisation islamiste nourrie au cœur même de l’Occident répond la montée de ces « populismes » d’Italie et d’Autriche, de Hongrie et de Pologne, du Brexit et de Donald Trump. Tous ces phénomènes concourent à fissurer le modèle de la démocratie libérale unanimement adopté depuis la fin du xxe siècle. Ce retour du tragique dans l’histoire occidentale exprime l’échec du projet politique postmoderne à offrir à l’homme d’aujourd’hui ce dont il a le plus besoin : un sentiment d’appartenance, nourri par une quête collective de sens. L’individualisme des démocraties libérales a détruit cette capacité à penser les finalités communes en l’assimilant au totalitarisme. Mais en réduisant ainsi la politique à un vaste processus de régulation des intérêts de chacun, la postmodernité a précipité l’ensauvagement du monde qu’elle prétendait justement éviter. Pour éloigner les orages qui menacent de l’emporter, l’Occident ne peut donc se borner à muscler son arsenal répressif, ni...
« Les Territoires perdus de la République » dénonçait déjà en 2004 l?école des banlieues rongées par le communautarisme, l?antisémitisme et le sexisme. Ce sont maintenant de véritables territoires interdits de la République. Enseignants, infirmières, assistantes sociales, maires, formateurs, policiers témoignent. La nouvelle enquête de Georges Bensoussan révèle la réalité et les enjeux de ce sectarisme qui met chaque jour un peu plus en péril notre démocratie. « Aujourd?hui, en France, on a peur de parler à visage découvert, tant on craint à juste titre les insultes, les représailles professionnelles et même les violences physiques qui peuvent s?en suivre. C?est dire combien notre lâcheté collective a affaibli notre démocratie. Coincés entre l?extrême droite qui rêve d?imposer le saucisson à tous et l?extrême gauche devenue dévote du religieux le plus sectaire, il n?est que temps de réagir : tendre la main à nos concitoyens musulmans qui adhérent aux lois et aux valeurs de notre République, tout en combattant sans défaillance, ceux qui n?aspirent qu?à nous imposer les leurs. » Élisabeth Badinter
Aucune digue n’empêche plus aujourd’hui les représentants de l’extrême droite, voire de l’ultra-droite, d’intervenir dans les médias sous couvert d’objectivité et de respect de la pluralité politique. Certains offrent même une tribune de choix aux plus fervents réacs. Lesquels y dénoncent pêle-mêle l’islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture (« on ne peut plus rien dire »), l’immigration incontrôlée ; à l’inverse, les tentatives d’expliquer sociologiquement un événement ou un comportement sont fréquemment assimilées à la « culture de l’excuse » et par là même dévaluées. Il n’en a pas toujours été ainsi. L’omniprésence de ces discours est un symptôme de la modification plus générale des débats publics et des nombreuses batailles culturelles (à commencer par la lutte contre le racisme) que la gauche a perdues. Si l’on reprend toute la chaîne qui conduit de la production jusqu’à la diffusion des idées, les équilibres se sont considérablement modifiés depuis les années 1970. Des nouvelles règles du monde intellectuel à la concentration de l’édition et des médias, en passant par la transformation des...
Réservée il y a peu encore aux érudits et aux universitaires, l’histoire est désormais omniprésente au travers des magazines, documentaires, etc. Mais la méconnaissance de cette discipline et la non-maîtrise de ses fondements scientifiques conduisent à nombre d’idées reçues et controverses. Qui n’a jamais entendu que l’histoire est née avec l’écriture, qu’elle a une fin, que son enseignement repose sur un « roman national », qu’elle aurait partie liée avec un devoir de mémoire... Autant de clichés qui oublient le rôle premier de l’historien : construire un récit à partir d’archives. Intimement liée à l’esprit critique, l’histoire permet ainsi de disposer des outils nécessaires à la compréhension du monde. Il n’est qu’à voir l’ardeur avec laquelle les régimes totalitaires n’ont cessé de réécrire l’histoire pour contrôler les peuples. Comprendre l’histoire, sa mécanique et ses codes, c’est ainsi comprendre que l’historien ne converse pas seulement avec les morts, mais qu’il s’adresse aux vivants, leur insufflant ce supplément d’âme du passé pour leur faire comprendre où ils vont.
Ami noir : Généralement utilisé comme gilet pare-balles dans une conversation stérile. Exemple : "Je ne peux pas être raciste, j’ai un ami noir." À travers ce lexique irrévérencieux, véritable guide de survie dans une société dite post-coloniale, Piment, collectif formé de quatre passionnés de cultures afro-diasporiques - Célia Potiron, Christiano Soglo, Binetou Sylla et Rhoda Tchokokam - et auteur d'une émission culturelle diffusée sur Radio Nova, proposent cette œuvre protéiforme regroupant leurs propres définitions et réflexions sur des mots et des expressions anciens ou modernes, nécessaires ou superflus, politiques ou humoristiques. Palais sensibles, s'abstenir ! Formé en mai 2017, à l’époque des premiers balbutiements de l’industrie des podcasts « afros » en France, le collectif Piment anime une émission culturelle diffusée sur Radio Nova et largement écoutée en podcast. Il réunit quatre passionnés de cultures d'Afrique et de sa diaspora : Célia Potiron, Binetou Sylla, Rhoda Tchokokam et Christiano Soglo.
Dans l'ensemble des textes qui évoquent la Shoah aujourd'hui, les témoignages des survivants occupent une place majeure. La voix des persécutés emprisonne toutefois le message des témoins dans des perspectives multiples, parfois même divergentes. Cet ouvrage étudie, avec une attention méthodique, les textes publiés et les replace dans leur contexte d'écriture et de publication. Il développe ainsi la pleine faculté de remémorer la réalité de l'expérience concentrationnaire, de renvoyer l'écho assourdi des cris et des espoirs des victimes et de mesurer l'impact qu'un vécu aussi cruel a exercé sur le public de l'après-guerre et produit encore de nos jours. L'analyse des oeuvres permet de poser des jalons essentiels dans la compréhension de toutes les formes de témoignages, qu'ils soient écrits, visuels ou musicaux. Un récit cohérent et ingénieux qui éclaire la nature et la signification de la littérature des survivants par une analyse nouvelle et totalisante. Préface de Steven T. Katz, ancien directeur du Centre Elie Wiesel pour les études juives de Boston University
Bertrand Vergely poursuit sa réflexion stimulante sur le transhumanisme et montre la dangerosité totalitaire que le désir d'immortalité fait peser sur la société humaine toute entière. Dans cet essai vif et stimulant, Bertrand Vergely poursuit sa réflexion amorcée dans La Tentation de l'homme-Dieu sur le désir d'immortalité, désir proprement totalitaire de faire advenir une société parfaite. Pour le philosophe, trois grandes névroses dues à l'idée de l'homme-Dieu caractérisent notre époque : la névrose à l'égard de la vie qui se traduit par les nouvelles parentalités, la névrose à l'égard de l'homme qui se traduit par l'apparition du robot affectif et la névrose à l'égard du réel qui se traduit par le triomphe du virtuel. Tous ces changements ont en commun la disparition du réel, ce que les philosophes appellent l'être. Cette disparition n'est pas un hasard. Derrière elle se profile le retour à la pensée magique. Un nouvel irrationalisme ainsi qu'un nouvel obscurantisme sont en train d'apparaître à travers la négation de nos limites biologiques pour qu'enfin l'homme puisse tout maîtriser. Cela répond à un fantasme profond inscrit dans...
Ce livre propose pour la première fois au grand public un bilan critique des recherches sur l'islamophobie et ouvre de nouvelles pistes de réflexion. Il offre une description rigoureuse des discours, des actes et des débats, et il analyse le processus de construction du " problème musulman " en le comparant avec les précédents historiques de l'histoire coloniale et de l'antisémitisme. Alors que l'hostilité à l'encontre des musulmans se traduit presque quotidiennement par des discours stigmatisants, des pratiques discriminatoires ou des agressions physiques, Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed font ici œuvre salutaire : ils expliquent comment l'islam a peu à peu été construit comme un " problème " et comment l'islamophobie est devenue l'arme favorite d'un racisme qui ne dit pas son nom. Ce livre propose un bilan critique des recherches menées, en France et à l'étranger, sur ce phénomène. Faisant le point sur les débats autour du concept d'islamophobie, il offre une description rigoureuse des discours et actes islamophobes, en les inscrivant dans l'histoire longue du racisme colonial et dans leur articulation avec l'antisémitisme. En insistant sur l'importance...
La chute de l’URSS a partiellement éloigné Moscou du monde arabe de 1991 aux années 2000. Durant cette décennie, la Russie s’est effacée de la scène internationale et l’influence russe dans cette zone a nettement diminué. Or, à partir de l’arrivée au pouvoir en 1999 de Vladimir Poutine, ce dernier entreprit méthodiquement de refaire de son pays une puissance mondiale. En Méditerranée et au Moyen-Orient plus qu’ailleurs, Moscou cherchera de nouveau à peser sur le destin de la région. Dès les débuts des printemps arabes et suite à l’intervention occidentale en Libye pour renverser Kadhafi en 2011, le Kremlin se lança alors dans une politique proactive. En effet, échaudé par l’affaire libyenne, où les Russes se sont sentis floués, ils vont d’abord en Syrie, soutenir diplomatiquement Assad aux prises avec un soulèvement populaire qui dégénérera très vite en guerre civile. Puis, le 30 septembre 2015, les forces militaires russes interviendront directement dans le conflit syrien. Alors que plusieurs observateurs prédisaient un nouvel Afghanistan pour Moscou et son inévitable échec dans sa politique moyen-orientale, force est de constater...
Mais que se passe-t-il au pays de Descartes et de Voltaire ? Pourquoi, sous couvert de démocratie, la liberté d'expression s'amenuise-t-elle toujours plus ? À quelle étrange inversion assistons-nous quand ceux qui dénoncent l'islamisme et le néo-antisémit
Lors d’une émission de radio en 2015, l’historien Georges Bensoussaneut le malheur de dénoncer la recrudescence d’un antisémitisme arabomusulmanen France. Il citait un sociologue et s’appuyait surtout sur sesnombreuses enquêtes de terrain.Qu’avait-il donc fait ! Il fut aussitôt attaqué en justice par plusieursassociations anti-racistes, lâchement soutenues par le Ministère public,l’accusant, lui qui a dédié sa vie professionnelle à la mémoire de la Shoah,de racisme. Identifier l’antisémitisme d’extrême-droite est une nécessitémais lorsque la haine du Juif émane d’individus issues de l’immigrationmusulmane, serait-ce interdit ?Ce procès, le fait même qu’il ait eu lieu, en dit long sur notre société. Surles passions policières qui animent certains, sur le contrôle de plus en plusétroit de la liberté d’expression et sur la puissance du courant islamiste quitraverse le pays.La frilosité de quelques institutionnels de la communauté juive et plus encorela mise à l’écart dont fut ensuite victime Georges Bensoussan doivent aussiinterroger. Il fallait faire taire cet homme puisqu’il faisait s’effondrer lescertitudes qui rassurent,...
Les firmes transnationales américaines animent la globalisation, la Maison Blanche est partie prenante de toutes les grandes questions internationales, les images made in Hollywood saturent nos écrans, grands et petits. Et pourtant. Les auteurs montrent ici, avec rigueur et précision, au-delà des idées reçues, comment l'expérience américaine reste largement incomprise : les similitudes avec l'Europe empêchent d'en saisir l'originalité. En France, l'antiaméricanisme alimente des problématiques réductrices : " capitalisme ultralibéral ", "hyperpuissance", " empire ". Mais la capacité du pays à se réinventer déjoue les affirmations péremptoires, comme l'illustrent la victoire de Barack Obama à l'élection présidentielle et les premiers actes de son administration. Cet ouvrage brosse le tableau des Etats-Unis en ce début de XXIe siècle en croisant l'histoire, la géographie, la géopolitique et l'analyse économique et sociale. Sans a priori faciles, négatifs ou complaisants, il interroge les paradoxes qui constituent l'exception américaine : une nation isolationniste devenue grande puissance, avec les avantages mais aussi les contraintes qu'implique un tel...
Agressions antisémites, profanations de cimetières, violences verbales: le XXIe siècle est-il celui du retour de l'antisémitisme en France? Michel Wieviorka, entouré d'une équipe de chercheurs, propose la première appréciation rigoureuse et approfondie de l'antisémitisme en France aujourd'hui. Depuis que la rencontre du négationnisme et de l'extrême droite a contribué à relativiser la Shoah, atteignant ainsi le rôle de garde-fou qu'elle jouait contre l'antisémitisme, les inquiétudes se sont considérablement étendues. L'antisémitisme trouve-t-il en France des sources renouvelées, comme on l'affirme? Et si c'est le cas, quelles sont-elles? Combinant avec clarté enquêtes et analyses, faits brûlants d'actualité et rappels historiques, l'ouvrage aborde de front ces questions.L'antisémitisme contemporain serait lié à l'existence d'une importante population musulmane, ou issue de l'immigration maghrébine? L'équipe de Michel Wieviorka a enquêté dans un quartier populaire sensible d'une ville lourdement atteinte par la crise de l'industrie des années 1980 et 1990: Roubaix. L'antisémitisme serait favorisé par la tendance au communautarisme des Juifs de...
Inutile d'éluder : ouvrons les yeux, la menace salafiste existe. La France vit une grande illusion. Nous croyons être toujours le pays où l'on débat, où l'on échange des arguments, alors même que nous sombrons chaque jour un peu plus dans un climat intellectuel de guerre civile. Ce constat vaut en particulier pour le débat actuel sur la place de l'Islam dans la société française et sur l'ampleur du péril islamiste. Allons droit au but : l'Islam ne constitue pas une question en soi dans la France de 2020. L'adversaire de la République s'appelle le salafisme. La source du problème ne réside pas dans le Coran mais dans ceux qui le transforment en arme pour affaiblir la démocratie libérale. Dans ce camp, on trouve bien évidemment les jihadistes, mais aussi les salafistes et l'ensemble des acteurs contestataires davantage animés par une fureur décolonialiste que par une authentique ferveur spirituelle. Le centre de gravité de cette galaxie dangereuse est le salafisme. Leur stratégie, et les tactiques afférentes, font des salafistes dits " quiétistes " et " politiques " des Silencieux, ces petits cylindres également qualifiés de modérateurs de son, que l'on...