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Baudelaire, poète comique

Auteure: Alain Vaillant

Nombre de pages: 344

Baudelaire est ce singulier romantique pour qui le rire, contenu et latent, joue le rôle de la voix lyrique chez les autres poètes : il s'offre comme victime sacrificielle au public pour lui faire partager ses extases intérieures à travers la surface ironique de ses images versifiées. De telle sorte que Baudelaire reste, seul de son espèce et par excellence, le poète comique de la littérature française.

Rêve et réalité dans Le Soulier de satin

Auteure: Bernard Hue

Nombre de pages: 212

Agrégation entre deux âmes séparées, Le Soulier de satin est le drame de deux êtres réunis en une seule ombre, l’ombre double, dès leur première rencontre due à un naufrage providentiel. Découvrant successivement le paradis puis l’enfer dans les bras de Prouhèze, Rodrigue se plaint d’avoir été livré entre ses mains ! Mais qui le délivrera de cet enfer ? Ce drame de la délivrance, fondé sur l’amour coupable des amants, ne serait qu’une version de Partage de midi si Claudel n’était mu par d’autres ambitions : malgré la grande humiliation de 1905, il ne se tient pas pour vaincu, proclamant ouvertement : « Je veux être un vainqueur. » S’il reconnaît que l’homme n’est pas maître de ses rêves, il oppose à la réalité quotidienne, presque toujours décevante, un rêve multiple d’où naît Le Soulier de satin, « délice de l’imagination ». Il tisse donc de trois fils disparates, trois grands rêves, la trame de ce drame foncièrement autobiographique, hors normes, aussi paradoxal que complexe, alliant merveilleux et réalité, imagination, désordre, fantaisie débridée, vérité et liberté, le tout réalisé avec une désinvolture...

L'implicite dans la nouvelle de langue anglaise

Auteure: Laurent Lepaludier (Dir.)

Nombre de pages: 176

Qu'est-ce que l'implicite d'une manière générale ? Qu'est-ce que l'implicite dans le domaine de la littérature et en particulier dans la nouvelle, forme qui repose, de par sa brièveté, sur l'implicite ? Quels types de problématiques l'implicite suggère-t-il chez le lecteur critique ? Telles sont les principales questions qu'un groupe de chercheurs anglicistes d'Angers, le CRILA, s'est posées et auxquelles il a tenté de répondre, en collaboration avec d'autres chercheurs français et étrangers. Cet ouvrage présente une réflexion théorique sur l'implicite et en examine les ramifications au travers de diverses analyses de nouvelles de langue anglaise, parmi lesquelles : "Swans" de Janet Frame, "The Man of the Crowd" et "The Purloined Letter" d'Edgar Poe, "Solid Objects" de Virginia Woolf, "Love Orange" d'Olive Senior, quelques nouvelles de Nadine Gordimer, "Stone Dreams" de Barbara Kingsolver, "The Only Speaker of His Tongue" de David Malouf, "Post and Beam" et "Boys and Girls" d'Alice Munro.

Le superflu

Auteure: Gaïd Girard

Nombre de pages: 292

Le superflu, chose très nécessaire selon Voltaire, est éminemment protéiforme et traverse tous les domaines et toutes les époques de l’activité humaine soumise à la norme et aux échanges. De Shakespeare à Paul Auster, du mélancolique de Burton au dandy, de Keynes au jazz, de Hume à Sherlock Holmes, le superflu a toujours eu un rôle moteur, sinon fondateur dans la redéfinition incessante des champs esthétiques, sociaux, économiques et philosophiques. Ce qui était considéré comme superflu devient souvent nécessaire, et vice versa, au gré des changements d’époques et de représentation. À partir d’exemples pris dans le monde anglophone, des chercheurs d’horizons divers rassemblés par le CEIMA (Centre d’études interdisciplinaires du monde anglophone) à Brest se sont penchés sur la force opératoire d’une notion intimement liée à la fluidité et au mouvement de la vie. Cet ouvrage présente un bilan raisonné de leurs réflexions croisées et tente, in fine, de proposer une ontologie du superflu.

La couleur, les couleurs

Auteure: Jackie Pigeaud (Dir.)

Nombre de pages: 264

C’est la coutume en ces rencontres de tout suspendre à un thème général. À chacun de jouer avec ses armes, dans son champ favori, attentif aux variations des autres champions. Tout le contraire d’un sujet technique. Un espace donné, pour le plaisir. Comme un jeu, mais très sérieux. Le thème cette année était la couleur. Les couleurs dans leur variété et leur variation. On revient toujours au poikilon grec, au miroitement du monde. Sujet redoutable, mais qui sollicite l’imagination. Sujet inépuisable, mais le but de ces Entretiens est l’invention, l’explication, dans la liberté. La couleur, la lumière, l’éblouissement, l’émerveillement, mais aussi les noirs, les gris ; mais aussi la rencontre de la forme et de la couleur, et naissent les problèmes esthétiques.

L'art de la préface au siècle des Lumières

Auteure: Ioana Galleron (Dir.)

Nombre de pages: 268

S’inscrivant dans la lignée de plusieurs travaux collectifs récents témoignant d’un intérêt croissant pour le péritexte à l’époque classique, ce volume, issu d’un colloque organisé à l’université de Bretagne Sud de Lorient en novembre 2005, apporte un regard complémentaire sur les préfaces allographes au siècle des Lumières. Les études proposées font ressortir l’orientation de plus en plus érudite du préfacier, en passe de se transformer dans l’éditeur savant, souvent universitaire, que nous connaissons aujourd’hui. On assiste à une véritable autonomisation progressive de la préface, qui aura tendance à fonctionner de plus en plus comme un texte individuel, éventuellement détachable des œuvres auxquelles il est censé servir d’introduction. Toutefois, en dépit de cette tendance à la professionnalisation du métier, qui semble sous-entendre une certaine recherche d’objectivité, on constate que le préfacier du XVIIIe siècle continue à se servir du liminaire comme d’une tribune. Éditeur passionné autant que savant, le tiers qui assume conjointement la responsabilité de l’œuvre veut y faire entendre sa voix. Le décryptage...

Bestiaire des Lumières

Auteure: Anne Richardot

Nombre de pages: 234

Les articles réunis dans ce numéro questionnent de manières diverses et renouvelée la question animale au XVIIIe siècle : les interrogations dont elle fait l'objet dans une période qui voit reculer les certitudes religieuses au profit de la science (Buffon), les illustrations auxquels elle donne lieu dans la littérature et la peinture. L'enjeu de ce collectif est de mettre au jour la dimension nouvelle de la pensée sur les bêtes à l'époque des Lumières : combien se brouillent les repères anthropologiques et se réorganisent les rapports entre humanité et animaux, avec le développement concomitant d'une sensibilité nouvelle, pré-moderne, et d'une volonté de maîtrise accrue sur l'ordre naturel, qui préfigure l'exploitation et l'industrialisation du monde animal.

L'objet et le récit de fiction

Auteure: Laurent Lepaludier

Nombre de pages: 220

Le présent ouvrage se propose d'étudier les objets tels qu'ils sont représentés dans la fiction. Dans le domaine de la critique littéraire, ces objets sont souvent relégués à l'arrière-plan du récit concerné, qu'il s'agisse d'un roman ou d'une nouvelle. Cependant, ils jouent souvent un rôle majeur dans l'architecture du récit, sans qu'il nous vienne à l'idée d'en mettre en lumière la nature et la permanence. Ainsi que le note Jean-Jacques Lecercle dans sa préface, « l'intérêt et l'originalité du livre de Laurent Lepaludier est de faire passer cet arrière-plan au premier plan, d'en donner une description globale, de faire de l'objet l'objet même de la critique. Tâche nécessaire, évidente même, au point que l'on s'étonne que personne n'ait songé à s'y atteler plus tôt. Car une fois le projecteur résolument fixé sur les objets, non seulement leur nombre, mais leur importance cruciale pour la construction narrative ne peuvent laisser le lecteur critique ou simplement attentif indifférent. » Dans la première partie de l'ouvrage, l'auteur se livre à l'élaboration d'une théorie de l'objet en fiction, sous ses aspects principaux. La seconde partie,...

Texte/image — Nouveaux problèmes

Auteure: Liliane Louvel (dir.). Henri Scepi

Nombre de pages: 382

Ce volume collectif voudrait témoigner de la variété des questionnements et des approches que suscitent aujourd’hui les études engagées sur le terrain de la confrontation raisonnée des pratiques littéraires (tous genres confondus) et des artefacts artistiques visuels (des réalisations plastiques, figuratives ou non, aux images écrites). Il se propose de rendre compte de la vivacité d’une réflexion qui déplace les frontières notionnelles, redéfinit ses objets et décloisonne ses champs d’investigation et d’application. Le titre « Texte/Image : nouveaux problèmes » avoue cette intention, en même temps qu’il atteste, explicitement, le refus de tout parti pris théorique exclusif. Au dialogue du texte et de l’image correspond ainsi le dialogue ouvert ou le débat contradictoire des chercheurs qui ont participé au colloque de Cerisy-la-Salle et dont les communications recueillies dans le présent volume résument ou développent les propositions.

La critique, le critique

Auteure: Émilienne Baneth-Nouailhetas (Dir.) , Marie-Christine Autant-Mathieu

Nombre de pages: 240

Les textes rassemblés ici proposent une enquête sur « la critique » et « le critique », parce que le lieu critique peut être interne à l’œuvre et ne doit pas être nécessairement associé à une pratique institutionnelle ; et parce que c’est aussi un discours sur l’œuvre, qui se pose parfois comme un extérieur distancié, parfois comme son prolongement ou « espace de résonance ». La critique appartient-elle à l’œuvre ou est-elle la recherche d’un au-delà de l’œuvre ? Quelles valeurs pose-t-elle, et quels sont ses rapports avec le passé de la critique ? Ce dernier se confond- il, ou pas, avec l’histoire de l’art ? Quels rapports entre critique et public ? L’ambition de ce volume, au lieu de séparer les champs de la critique littéraire, de la critique de théâtre, de la critique cinématographique et de celle des arts plastiques, sera de dégager les axes communs dans les approches et les conceptions de la critique et du critique. De sa double relation avec l’œuvre et avec le public, évoquée avec peu de ménagements par Balzac, déjà : « Il existe dans tout critique un auteur impuissant. ». Que dire de cette image d’impuissance...

L'engagement littéraire

Auteure: Emmanuel Bouju (dir.)

Nombre de pages: 418

En quoi et à quelles conditions la notion d'engagement peut-elle aider à éclairer la représentation de la littérature ? Et en retour : quelle représentation de la littérature l'usage de la notion suppose (ou implique)-t-il ? Faut-il revenir à l'acceptation sartrienne du terme, ou en proposer de nouveaux modes d'interprétation ? Est-ce seulement le propre d'une certaine littérature que d'être engagée ?

Parole et pouvoir 2

Auteure: Martine Schuwer

Nombre de pages: 276

Quelle est la nature des enjeux identitaires et politiques que permet de mettre au jour l’analyse des liens qu’entretiennent la parole et le pouvoir ? Seule une pluralité d’approches méthodologiques, transcendant les clivages disciplinaires, peut rendre compte de la complexité de leurs rapports dialectiques. C’est ce dont témoignent ces recherches, conduites par des spécialistes de différentes langues et cultures, des chercheurs en info-com et en science politique. Quatre thèmes sont ici abordés : le texte comme relais du pouvoir, les stratégies discursives de la prise de pouvoir, le rôle de la parole dans la construction de l’identité collective, et enfin les rapports entre pouvoir central et langue nationale. Divers types de textes s’avèrent en effet, pour le pouvoir, des relais plus ou moins officiels, qu’il s’agisse de la presse, de certains manuels d’enseignement, ou encore de textes sacrés. Ils offrent tous, chacun dans son domaine, un cadre interprétatif du réel dont la portée idéologique est différemment exploitée, selon les ambitions et l’éthique du pouvoir en place. Sous l’angle formel, les outils de l’analyse de discours...

Femmes et libertinage au XVIIIe siècle

Auteure: Anne Richardot (Dir.)

Nombre de pages: 154

Le libertinage du XVIIIe siècle, à présent bien connu et objet d’une fascination partagée, possède une face moins visible : son versant féminin, bordé d’ombre. Sans doute les femmes ont-elles été inévitablement intégrées à ce paysage de la galanterie mais c’est plutôt comme silhouettes interchangeables, aux traits confus, qu’elles s’y installent. Le libertin occupe toute la place, bouchant la vue : prédateur à la Valmont ou à la Lovelace, insatiable séducteur à la Casanova, homme « à bonnes fortunes » ou habitué des lieux de plaisir les plus crapuleux, il se décline sous des figures que la littérature a rendues familières. Entre les femmes et le libertinage, l’articulation est plus hésitante et « capricieuse » : il faut étudier les pratiques et les représentations pour faire la part des occultations vertueuses et des fabrications fantasmatiques, afin de restituer à ces femmes des Lumières, qu’elles soient de chair ou de papier, une identité à la fois plus affirmée et moins caricaturale. C’est l’objet de cette réflexion collective qui se penche sur un XVIIIe siècle élargi – de Saint-Simon au premier romantisme – et tente...

L'art de parler pour ne rien dire

Auteure: Françoise Dubor

Nombre de pages: 378

Le monologue fumiste est une pure blague, sans prétention ni ambition. Il désigne le théâtre dans son plus simple appareil, à certains égards rime avec l’esprit de la Foire, inventif dans sa mécanique comique, déclinant à l’envie la formule d’un personnage unique et inepte, imbu dans sa vanité, tyranniquement indifférent au temps et au lieu qui le circonscrivent. Sa parole est une absence à soi-même, un carrefour livré à tous les vents des discours sclérosés de la fin du XIXe siècle. Et grotesquement, rien de plus démocratique que cette forme en creux qui réunit une société entière, pétrifiée, nerveuse sans mouvement, et qui se représente en mettant en danger le théâtre lui-même, à force d’éprouver ses limites vitales : elle exclut de sa scène l’action dramatique, donne à son personnage toutes les raisons de disparaître (et ainsi soit-il, immanquablement). À force de se démembrer, au gré d’une vogue envahissante et opiniâtre, en dépit de Charles Cros avec son pourtant inaugural Hareng saur, mais soutenue par son interprète majeur, Coquelin cadet, elle provoque deux effets, présent et futur, inattendus dans leur disproportion à...

Le Roi Arthur

Auteure: Marc Rolland

Nombre de pages: 258

Les légendes de la Table Ronde font partie intégrante de l’héritage culturel occidental et revêtent une importance toute particulière en Grande-Bretagne où elles sont nées. Aux sources médiévales de la geste arthurienne – Triades, Mabinogion, Geoffroi de Monmouth, Chrétien de Troyes, Thomas Malory – refondues dans le poème épique de Tennyson qui a réconcilié le chevalier intemporel d’un Moyen Âge idéalisé et le gentleman victorien, se sont ajoutées au XXe siècle les œuvres de toute une pléiade de romanciers modernes, soucieux de retrouver le vrai Arthur. Dans cet ouvrage, Marc Rolland s’est intéressé à quelques romanciers qui, dans les années 60 et 70 ont révolutionné le corpus, forgeant un genre nouveau, roman historique, certes, mais témoignant souvent d’une consanguinité manifeste avec la fantasy voire même avec certaines formes de la S.-F. Ces auteurs eurent à jongler avec des paradoxes apparents, surtout celui de concilier le merveilleux et l’exactitude historique, car le roi Arthur apparaît le plus souvent comme un « Prince du Ve siècle », dernier défenseur de l’Empire romain. Celte ou Romain, chef de bande ou Roi du...

Conan Doyle

Auteure: Hélène Machinal

Nombre de pages: 368

Tout le monde connaît Sherlock Holmes, mais son créateur est moins connu et le restant de son œuvre quasiment méconnu. Pourquoi un tel écart entre ce personnage de détective, qui est devenu un mythe littéraire, et le reste de l’œuvre de Conan Doyle ? En réinscrivant le cycle holmesien dans un parcours littéraire et spirituel, le présent ouvrage souhaite replacer sur le devant de la scène des textes fascinants tels que « Le Trou du Blue John » ou « Le Miroir d’argent », « Le Monde perdu » ou « L’Horreur des altitudes ». Tout au long de sa carrière, Doyle présente la particularité d’avoir écrit des nouvelles qui se rattachent aux trois genres auxquels la presse périodique de l’époque ouvre ses colonnes : les récits policiers, fantastiques et de science-fiction. Que cache une telle versatilité ? Y a-t-il cohérence ou rupture entre ces différents modes narratifs ? Existe-t-il des passerelles, un fil rouge qui traverserait l’écheveau de l’imaginaire doylien ? L’objet du livre d’Hélène Machinal est de montrer les questionnements d’une plume en tension perpétuelle entre un ancrage dans la rationalité et une dynamique de découverte...

La parole de poésie

Auteure: Suzanne Allaire

Nombre de pages: 206

Dans la tension de ses interrogations et dans la nudité de ses silences, la parole de poésie est aujourd’hui intensément présente à l’énigme de l’humain. En quête du sens à donner à la vie, à l’être-là de l’homme dans le monde, elle se veut en marche toujours, lutte sans fin contre le vide pour que reculent les limites de l’inconnaissable. Orientée par ce désir de lumière, habitée par l’exigence d’un dépouillement toujours plus nécessaire, la démarche poétique prend racine dans le devenir du poème, de ses images et de ses silences, là où le travail de la langue est inséparable du mouvement de la vie et le passage à travers les mots du creusement de la pensée en quête d’ouverture. Parole vive. Parole vitale. Et dans son pouvoir d’éveil, parole qui donne à vivre parce qu’elle fait don d’une présence.

Judith

Auteure: Jacques Poirier

Nombre de pages: 206

Une ville assiégée, une femme qui se rend dans le camp ennemi, jusque sous la tente du vainqueur, une épée qui s'abat, et cette tête sur les murs : voilà ce que la mémoire retient du face-à-face de Judith et Holopherne. Le récit semble donc clair, et le sens tout autant, car dans la Bible il n'y a pas de place pour le doute. Pourtant, quand les dieux se retirent et que le monde se réduit à sa dimension immanente, Judith se retrouve en étrange situation.

Dramaturgies de l'ombre

Auteure: François Lecercle

Nombre de pages: 540

De la première pièce conservée du théâtre occidental (Les Perses d’Eschyle) au théâtre contemporain (Genet, Kantor, Müller, Koltès ou Bond), les morts n’ont cessé de hanter la scène occidentale. Le phénomène est assez frappant, pourtant les spectres – les « ombres », comme les dramaturges les appellent, du XVIe au XVIIIe s. – ont assez peu attiré l’attention, sauf celui de Hamlet. On sait qu’ils interviennent chez les tragiques grecs, chez Sénèque, Shakespeare, Strindberg et Ibsen ; on connaissait beaucoup moins le rôle qui leur est dévolu dans la tragédie humaniste, le théâtre élisabéthain, le ballet de cour, la tragédie du XVIIIe s., le drame et l’opéra du XIXe s. Et même dans le théâtre le plus proche de nous, leur présence obstinée n’a pas beaucoup soulevé l’intérêt des spécialistes. Ce volume entend réparer cet oubli en se penchant sur les raisons – théoriques, pratiques, voire politiques – qui ont favorisé le retour des morts, à travers vingt-cinq siècles de théâtre occidental. Ce ne sont pas seulement les textes dramatiques qui sont interrogés, et la théorie théâtrale, mais aussi les conditions de...

Idée de la voix

Auteure: Claude Jamain

Nombre de pages: 267

Cet ouvrage se consacre à la perte de la voix harmonieuse par laquelle on exprimait, jusqu'au XVIIIe siècle, l'idée d'une unité du monde : alors commence de s'élaborer la pensée d'une autre voix, souterraine et peut-être silencieuse, circulant à l'intérieur des êtres, qu'il s'agit d'extraire afin de rejoindre les splendeurs effacées. C'est la naissance d'une pensée de l'individu, qui fait l'épreuve de l'étrangeté à l'intérieur de soi, qui guette le silence habité d'une mélodie née des mécanis.

Le livre à la mode

Auteure: Louis-Antoine marquis Caraccioli , Anne Richardot

Nombre de pages: 105

Parce qu'il trouvait les livres imprimés en noir et blanc tristes, le marquis de Caraccioli (1719-1803) livra une suite de considérations sur le rôle des couleurs sur le moral des lecteurs. Chacune de ses quatre parties était imprimée avec des encres de couleur différente. Le livre à la mode connut deux éditions, l'une publiée à l'encre verte, la seconde (texte différent) à l'encre rose.

Le rire des femmes

Auteure: Sabine Melchior-Bonnet

Nombre de pages: 464

On a longtemps opposé rire et féminité. Faire rire était une prérogative des hommes. Car le rire possède un pouvoir de subversion, et la société se méfie des rieuses. Revanche des femmes à qui ont longtemps été refusées l’instruction, la parole et l’écriture, la conquête du rire leur offre un terrain de liberté. Mais le chemin a été long. Jusqu’à une époque récente, au théâtre, au cirque, dans la littérature, on ne trouvait pas de professionnelle du rire. Le rire des femmes était tenu sous contrôle : la bienséance, les règles de la conversation et de la séduction, la morale leur interdisaient de se laisser aller à rire ou à faire rire. C’est que l’esprit des femmes ne doit pas moins être couvert que leur corps : un cœur pur et un corps silencieux, telle est la vocation du féminin. Si la femme peut sourire, par attendrissement ou amusement, elle ne peut rire. C’est à cette conquête du rire, à cette lente et délicate prise de pouvoir que s’attache ce livre, de l’Antiquité, avec Aristote et Aristophane, jusqu’aux one woman show de nos jours, qui s’autorisent à être indifféremment drôles, jolies, bêtes ou méchantes –...

Esthétique du rire

Auteure: Alain Vaillant

Nombre de pages: 408

Longtemps rélégué dans l’ombre, le rire est aujourd’hui à la mode. Mais on s’intéresse presque toujours au rire pour d’autres raisons que le rire lui-même. On veut démontrer ses significations philosophiques, exalter ses vertus esthétiques - comme s’il fallait toujours s’excuser de rire et de faire rire. À rebours, L’Esthétique du rire veut s’en tenir au rire. D’abord, en rappelant son irréductible unité, malgré toutes les variantes ou sous-catégories qu’il est loisible d’énumérer (l’ironie, le burlesque, la satire, la blague, la parodie, la farce, etc.). Ensuite, en affirmant avec force que, s’il existe bien un art du rire, il n’est rien d’autre que l’art de faire rire, avec le plus de force et de plénitude possible. Pour saisir cette dynamique du rire, il fallait un dialogue entre les spécialistes du Moyen Âge, des siècles classiques et de la modernité post-révolutionnaire. Mais l’histoire ne doit pas faire oublier l’essentiel : la nature anthropologique du rire. Le mécanisme comique plonge dans les zones les plus mystérieuses de l’homme : dans l’inconscient que refoule le moi sérieux ; dans les mondes merveilleux...

Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois à l'âge de dix ans

Auteure: Marie-Catherine Hecquet

Nombre de pages: 96

"Les premiers temps de sa capture, c’est un petit être quasi bestial que découvrent les villageois de Songy : hirsute, violente, d’une voracité spectaculaire, s’exprimant par des "cris de gorge", grimpant aux arbres ou plongeant dans l’eau avec l’agilité la plus extrême. Ainsi nous apprend-on que deux ans encore après sa "prise", elle ne peut s’empêcher de se jeter tout habillée dans un étang qu’elle longe au hasard de sa promenade pour y attraper des grenouilles et les manger crues sur-le-champ, à la consternation générale." Anne Richardot. Peu avant Victor de l’Aveyron, l’"enfant-loup" qui inspirera François Truffaut, une jeune fille sauvage apparaissait près d’un village... Ce récit reconstruit son histoire : l’errance précédant sa découverte, puis les étapes d’une éducation, ou d’un apprivoisement.

Matérialisme(s) en France au XVIIIe siècle

Auteure: Adrien Paschoud , Barbara Selmeci Castioni

Nombre de pages: 208

Qu’est-ce que le matérialisme en France au XVIIIe siècle ? Ne faudrait-il pas plutôt parler des matérialismes ? Au temps des Lumières, la notion ne recouvre pas une doctrine unifiée. Usant des canaux de diffusion des écrits clandestins, les matérialistes (re)composent à leur guise sources antiques et modernes. Une diversité dont témoignent les supports dans lesquels se diffuse cette « affreuse doctrine » : traités philosophiques, bien sûr, mais aussi fictions libertines, dialogues, poèmes didactiques, gravures… S’ils sont souvent ouvertement subversifs, les écrits matérialistes savent également revêtir les atours d’une orthodoxie feinte pour mieux en saper les fondements. Réunissant philosophes et spécialistes de la littérature, ce volume contribue à affiner les enjeux d’une pensée protéiforme qui a accompagné, en s’en nourrissant, le déclin des grandes charpentes métaphysiques.

Le corps des jeunes filles de l'Antiquité à nos jours

Auteure: Gabrielle HOUBRE

Nombre de pages: 302

L'histoire des jeunes filles est celle d'une pression sociale, qui exige en premier lieu la beauté et la grâce du corps, mais aussi la virginité et la chasteté du sexe. Objet de séduction et de violence, le corps virginal transforme la nature féminine en enjeu social et politique, et cela depuis l'Antiquité. Au corps des jeunes filles, on demande d'abord la séduction de la beauté et de la grâce, mais aussi la garantie de la virginité et de la chasteté du sexe. Du " corps vu " au " corps imaginaire " ou rêvé en passant par le " corps social ", ce livre se propose de montrer comment le corps virginal, objet de séduction et de violence, transforme la " nature féminine " en véritable enjeu. Et cela dès l'Antiquité jusqu'aux plus récentes décisions politiques, illustrées notamment par la suppression de l'autorisation parentale pour les mineures souhaitant avorter. Les Grecs en effet se sont longtemps interrogés sur la spécificité du corps de la jeune fille et c'est au XIXe siècle seulement que le corps juvénile a pris son autonomie. Cette conquête passe certes par une affirmation ostentatoire qui oscille du nu au dénudé, mais on n'aura garde d'oublier...

Claude Crébillon, ou, Les mouvements du coeur

Auteure: Catherine Ramond

Nombre de pages: 197

Au début du règne de Louis XV, une jeune marquise désoeuvrée, mariée à un libertin, s’éprend d’un ami de son mari. Elle engage avec lui un « commerce de lettres », qui se fait l’écho de leur liaison, sur fond de vie mondaine. D’abord badine et spirituelle, la marquise se prend au jeu et trouve finalement dans cette passion sa seule raison de vivre. Reprenant pour ce premier roman la formule épistolaire à une voix, et un titre classique, Lettres de la Marquise de M*** au Comte de R***, Crébillon joue apparemment le jeu de la tradition, mais il n’a de cesse de pervertir ce modèle. Rédigé par des spécialistes de Crébillon et du roman du dix-huitième siècle, cet ouvrage propose d’éclairer la lecture de ce roman peu exploré d’un écrivain virtuose, qui traque les « mouvements du coeur » en multipliant masques et faux-semblants, et nous convie, dans une oeuvre composite et paradoxale, à une interrogation sur le discours amoureux.

Le philosophe et l'original

Auteure: Stéphane Pujol

Nombre de pages: 216

Échappant à tous les genres et à tous les canons, mimant le mouvement et l'exagérant, embrassant des formes normalement différenciées d’expression artistique à la limite du vraisemblable, sinon du lisible, Le Neveu de Rameau est une œuvre ouverte, irrésistible d’enjouement et de gaieté parce que l’humour n’est pas la composante la moins essentielle de ce dialogue qui séduit d’emblée par sa liberté de ton et de composition. On a pu lire l’œuvre selon une opposition dialectique où s’affronteraient d’un côté l’affirmation de la philosophie, de l’autre sa négation. Il faudrait encore prendre en compte la valeur critique du cynisme assumé par un Rameau provocateur, certes, mais plein de sagacité. La force de sa peinture acide de la société vient de ce qu’elle est cruellement vraie. Le cynisme permet une démystification des valeurs, des postures et des faux semblants, mais il indispose le lecteur moral que nous sommes en brouillant les catégories du bien et du mal, du beau et du laid. Tout se passe comme si l’ancrage de la réflexion philosophique dans une réalité souvent triviale lui donnait une substance sans équivalent dans l’ordre ...

Un ruban et des larmes

Auteure: Arlette FARGE

Nombre de pages: 82

Chose peu fréquente au XVIIIème siècle, un ferblantier parisien fait un procès à sa femme pour adultère. Les pièces de l’accusation dénoncent chez l’épouse des pratiques et des faits qui n’appartiennent pas à son monde. Alors qu’on est en milieu populaire, les témoignages dépeignent l’accusée comme sortie d’un tableau de Fragonard ou d’un roman libertin de Crébillon. Les forfaits et débauches dont elle est accusée ne sauraient être les siens tant ils débordent de luxe, rubans, bijoux et autres signes de richesses apanages des seules classes supérieures.Arlette Farge se livre à une analyse passionnée et passionnante des mots transcrits dans les archives de police. Avec un vrai sens du suspense et une rigueur d’historienne, elle dévoile et éclaire des silences et des ombres du siècle des Lumières.

Une famille franc-comtoise : Richardot, Choisey, Menthon

Auteure: Pierre de Menthon

Nombre de pages: 207

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

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