Dans le sillage de son chef-d'oeuvre L'Invention de Morel, Adolfo Bioy Casares nous offre ici un recueil d'onze nouvelles ayant toutes comme trait commun l'élément fantastique. Que ce soit dans un domaine perdu au fin fond de l'Argentine, dans un club sportif de Buenos Aires, sur un bateau de croisière, dans un hôtel suisse ou un bistrot africain, sous les éclairages les plus divers – romanesque, angoissant, tragi-comique ou baroque –, on retrouve dans chacune d'elles " Monsieur Tout-le-Monde " aux prises avec des événements insolites. Si Adolfo Bioy Casares nous mène à la lisière imprécise et mouvante qui sépare le connu de l'inconnu, son imagination part toujours d'une réalité vivante et quotidienne. L'ironie et la satire sont présentes à chaque page – sans jamais exclure la chaleur ni la tendresse humaine. C'est cette balance délicate qui marque toute l'oeuvre de Bioy Casares, et que son ami, le grand écrivain Jorge Luis Borges, a caractérisé en disant que " si son invention est fantastique, elle n'a rien d'impossible ".
Exceptionnelle par son ampleur, sa durée, et la qualité de ses fruits, l'œuvre en collaboration d'Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est également exemplaire du triste sort réservé à un type de création toujours relégué au second plan par la critique. Privilégiant una approche analytique et critique de cette œuvre commune, notre étude constitue une réflexion sur la place de la littérature plurielle dans les études littéraires. Après une présentation et un inventaire détaillés de l'extraordinaire entreprise de collaboration menée pendant près de quarante années par ces deux célèbres écrivains, nous nous sommes attachées à reconstituer et à analyser l'implacable processus de marginalisation dont elle est l'objet depuis toujours. Alors que les nombreux et fascinants textes pluriels de Bioy Casares et de Borges demeurent, aujourd'hui encore, largement inconnus du commun des lecteurs et ne semblent devoir mériter que mépris et condescendance de la part de tous, nous avons alors tenté de donner sens à l'ostracisme frappant cette écriture atypique : à travers une lecture seconde des principaux commentaires consacrés à l'œuvre de Honorio...
La reconnaissance internationale de la littérature latino-américaine au xxe siècle a souvent été interprétée par la critique comme le résultat de l’influence du modernisme, notamment du fait de la lecture, par les auteurs latino-américains, de James Joyce et de William Faulkner. Certains auteurs du continent, pourtant, suivent des stratégies différentes : Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy Casares et Julio Cortázar utilisent les fondements de la littérature de genre (fantastique, policier, horreur, roman d’aventure) pour opérer une reconfiguration des équilibres entre le champ littéraire et les injonctions politiques, nationales et culturelles. Dans cette optique, le travail de Robert Louis Stevenson sur les publics populaires et le croisement des genres peut être vu comme une référence idéale, du fait de sa complexité et de son souci constant d’expérimentation. Cette étude a donc pour objectif de proposer une comparaison de ces stratégies, en utilisant les outils conceptuels et théoriques de la littérature mondiale. Stevenson, de cette manière, pourra apparaître comme un modèle herméneutique pour penser et résoudre certains dilemmes géographiques ...
La mort, les amours finissantes ou impossibles, le désenchantement, la lucidité jusqu'au suicide, le désarroi face à un monde nouveau, les vraies illusions et les fausses réalités... : autant de thèmes graves, essentiels, que la magie de l'écriture d'Adolfo Bioy Casares parvient à empreindre de légèreté et de grâce dans ces dix Nouvelles démesurées, composées en 1986. Adolfo Bioy Casares, qui fut l'ami intime de Jorge Luis Borges, est un maître du fantastique - mais un fantastique qui se mêle insidieusement au quotidien, où il fait régner une singulière ambiguïté, un sentiment de dédoublement et d'étrangeté. Il a aussi l'art suprêmement attachant de maintenir un constant équilibre entre dérision et réflexion désabusée sur la condition humaine. " Chez Bioy Casares, l'imagination va toujours de pair avec une admirable capacité à capter le langage et la mentalité des Argentins au fil du temps. " Paulo A. Paranaguá, Le Monde
" Pourquoi ceux qui écrivent des livres ont-ils honte de l'amour ? Vous au moins prenez l'amour au sérieux ". Ainsi Adolfo Bioy Casares se juge-t-il lui-même, pour peu qu'on l'identifie à son narrateur. Et l'on découvre en effet avec plaisir, au long de ce recueil de quatorze nouvelles, tout l'intérêt que celui que l'on considère comme l'un des maîtres de la littérature latino-américaine depuis son chef-d'oeuvre L'Invention de Morel, porte à l'amour : insaisissable, on doit parfois se résoudre à l'accepter tel qu'il est pour le conserver. Si on le dénigre, s'imaginant qu'il est éternel, il peut nous filer entre les doigts. Plus fort que tout, il peut se révéler dangereux pour ceux qui gravitent autour de lui. Surtout lorsqu'il naît à l'ombre d'une dictature. Mais, dans son extraordinaire pureté, il se suffit de peu. Publié en 1971, inédit en poche, ce recueil au ton délicieusement ironique ramène le lecteur au quotidien amoureux, et l'élève également aux histoires les plus sublimes. Car l'auteur observe l'amour tel qu'il est : parfois décevant, il peut aussi être grandiose.
Bioy Casares possède l'art unique d'entraîner son lecteur au pays des rêves. Auteur de plusieurs romans, dont le célèbre L'Invention de Morel, il s'est aussi largement illustré dans l'art de la nouvelle, avec ce mélange de sensibilité réaliste et d'imagination toujours un peu fantastique qui le caractérise. Quel est cet étrange docteur qui parcourt le delta du Paraná et invite les voyageurs à franchir les limites de l'espace et du temps ? Eladio a-t-il inventé la machine à transmettre la pensée par-delà la mort ? Le jeune Luisito a-t-il échappé à son assassin parce qu'une fée l'a fait dormir trois jours et trois nuits ? Est-ce vraiment un tigre qui a enlevé la belle Laura en la tenant par la taille ? L'amour est le thème central des différentes histoires ici réunies, dans lesquelles le lecteur découvrira des personnages plus exotiques et fantasques les uns que les autres.
Un homme en fuite trouve refuge sur une île déserte. Un lieu étrange où se dresse une villa immense dont les sous-sols cachent une machine aux fonctions singulières. Dans une atmosphère moite et une chaleur écrasante, le narrateur réalise peu à peu que l'île s'avère peuplée de personnages avec lesquels il ne peut communiquer. Chaque semaine les mêmes scènes se répètent, avec régularité. Une jeune femme en particulier apparaît chaque jour au narrateur sur les falaises, face à la mer. Celui-ci tente de l'aborder mais elle ne semble ni le voir ni l'entendre. La fiancée fantomatique devient obsessionnelle. Avec le temps, le narrateur va découvrir le secret de cette île : un inventeur, Morel, a conçu une machine susceptible de donner l'immortalité... Mêlant passé, présent et futur sur une terre insulaire où les saisons changent selon les heures de la journée, où la végétation luxuriante se métamorphose en arbres morts, où l'on peut voir deux soleils et deux lunes et où les personnages disparaissent de manière aléatoire, Bioy Casares plonge le lecteur dans une atmosphère irréelle. Comprenant que la femme qu'il aime n'existe pas et qu'il ne pourra...
Connaissez-vous l'écrivain César Paladion, si modeste qu'il se refusait à tomber dans " la vanité d'écrire soi-même une seule ligne " et se contentait de republier les chefs-d'œuvre de la littérature en apposant son nom sur la couverture ? Loomis dont chaque livre se résumait à son titre (Ours, Boîte à outils, Lune) ? Ramon Bonavera qui écrivit 1 211 pages sur les objets occupant l'angle nord-nord-ouest de son bureau ? Ou encore le sculpteur Garay qui exposait l'espace circulant entre ses moulages ? Ces artistes - et quelques autres - inspirent ici les Chroniques signées Bustos Domecq. Nouveau mystère : qui est Bustos Domecq ? Un prosateur imaginaire lui aussi, dont le patronyme démasque les deux auteurs qui se sont abrités derrière lui : Bustos, comme le nom du grand-père de Jorge Luis Borges (1899-1986), Domecq comme celui de l'arrière-grand-mère d'Adolfo Bioy Casares (1914-1999). Avec ce livre qu'ils publièrent en 1960, savoureux, loufoque, écrit à quatre mains mais surgi d'une seule voix, les deux grands écrivains argentins se sont lancés dans une aventure sans précédent. Une mise en pièces du modernisme avec un humour impassible, dévastateur. Une ...
La présente étude part du constat que la critique littéraire s'intéresse peu aux oeuvres écrites en collaboration. Il s'agit ici d'aborder la question à partir d'une collaboration littéraire tout à fait exceptionnelle : celle entreprise pendant plus de quarante ans (1936-1977) par Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares. D'une manière générale, l'écriture en collaboration est considérée comme une oeuvre plutôt mineure et le fait de ne pas écrire seul comme un signe de faiblesse, même si un tel trait ne peut s'appliquer qu'aux seuls auteurs ayant toujours, ou presque, écrit conjointement. Or, l'étude de l'écriture en collaboration de Borges et Bioy Casares ne peut faire abstraction de l'abondante et importante oeuvre individuelle produite parallèlement. Cette oeuvre conjointe a pourtant été dévalorisée au regard de l'oeuvre individuelle. Réduite la plupart du temps par les critiques à un jeu entre les deux écrivains...
L'étrange pénitencier où débarque un jour le héros de ce livre, Henri, a beau porter le nom de Cayenne, il n'en apparaît pas moins comme le symbole d'un étrange purgatoire confinant à un Enfer tout aussi mystérieux. Pourquoi Henri a-t-il abouti ici ? Pourquoi a-t-il quitté la femme qu'il aime ? L'existence d'Henri au pénitencier n'est-elle que l'image de son existence ? Et Castel, tout-puissant directeur de cette île au Diable, ne serait-il qu'un aspect de la raison démente qui régit le monde ? " Avec Plan d'Evasion, a dit un critique, Bioy Casares poursuit le projet déjà décelé par Borges dans l'Invention de Morel : celui d'écrire une fiction inépuisable, la fable exemplaire où chacun trouve son propre reflet, le livre qui soit tout à tous. "
Le " champion fragile " qui donne son titre à ce roman, c'est Luis Angel Morales, un garçon plutôt timide et réservé, une sorte d'antihéros. Chauffeur de taxi, il parcourt les rues de Buenos Aires en quête d'un amour de jeunesse évanoui. Subitement et mystérieusement doté d'une force herculéenne, il se laisse entraîner par ses clients dans des aventures à l'issue incertaine, au cours desquelles il lui faut presque toujours jouer des poings. Un jour, enfi n, il retrouvera la trace de la femme aimée, sa chère Valentina. Dans un style volontairement épuré et avec son humour un brin amer, Bioy Casares lance son lecteur sur de fausses pistes... Entre fantastique et évocation d'un univers urbain impitoyable, il peint un monde où l'individu mesure son impuissance face à la solitude, la désillusion et la fuite du temps.
" Si son invention est fantastique, elle n'a rien d'impossible. " Jorge Luis Borges Dans le sillage de son chef-d'oeuvre L'Invention de Morel, Adolfo Bioy Casares fait ici voguer ses personnages entre quotidien et fantastique. Qu'elles aient pour décor un domaine perdu au fin fond de l'Argentine, un club de sport de Buenos Aires, un bateau de croisière, un hôtel suisse ou un bistrot africain, ces onze nouvelles conduisent le lecteur, sous les éclairages les plus divers - romanesque, angoissant, tragi-comique ou baroque -, à la frontière mouvante du connu et de l'inconnu, cette balance délicate qui marque toute l'oeuvre de Bioy Casares.
Nouvelle Édition 2021 " Des intrigues où l'irrationnel surgit sans crier gare, où le lecteur navigue aux marges du réel, en proie à l'angoisse de la réalité défaillante, de l'effacement des limites entre rêve et conscience, entre raison et folie... Bref, l'emprise du fameux "sentiment d'inquiétante étrangeté', voilà le piège que, de livre en livre, ne cesse de tendre Bioy Casares. " Nathalie Crom, La Croix Le narrateur de la nouvelle-titre, souffrant de maux de dos, se rend aux thermes d'Aix-les-Bains. Là, il croise une connaissance qui lui confie comment, par quel ricochet amoureux, il est devenu propriétaire de l'hôtel où loge notre narrateur. " Sous l'eau " explore les limites de l'amour : son narrateur refuse de subir des transformations radicales afin de suivre son aimée sous l'eau, où elle a choisi de vivre... Dans ces neuf nouvelles, Adolfo Bioy Casares, que son chef-d'œuvre L'Invention de Morel a hissé parmi les plus grands auteurs de la littérature sud-américaine, joue avec le fantastique, pratiquant un mélange des genres surprenant qui ne manque jamais de charmer son lecteur.
" Ainsi est la littérature argentine : à peine croit-on tenir un genre littéraire qu'il en surgit un autre, mêlé à un troisième aux multiples références... " Télérama À travers le regard terrifié du " vieux " Vidal, on pénètre dans une ville imaginaire mais très semblable à Buenos Aires, livrée à la folie sanguinaire de bandes de jeunes soutenues par un gouvernement qui cherche à se débarrasser de ses " vieux ". Porté par son amour pour la belle – et jeune – Nelida, Vidal, protégé par son fils, tente de survivre. Dans ce livre plein de bruit et de fureur, le premier roman d'Adolfo Bioy Casares, celui-ci, visionnaire, annonce les traques et les persécutions qui assombriront quelques années plus tard le destin de son pays, l'Argentine.
DANS CETTE ETUDE, IL A ETE ENTREPRIS L'ANALYSE DE L'ENSEMBLE DE L'OEUVRE HUMORISTIQUE ECRITE EN COLLABORATION PAR J.L. BORGES ET A. BIOY CASARES : SIX PROBLEMES POUR DON ISIDRO PARODI. UN MODELE POUR LA MORT, DEUX FANTAISIES MEMORABLES, CHRONIQUES DE BUSTOS DOMECQ ET NOUVEAUX CONTES DE BUSTOS DOMECQ. A PARTIR DE CONCEPTS THEORIQUES CONCERNANT LE GENRE PARODIQUE ET LE GENRE SATIRIQUE, ON A CHERCHE A DECRYPTER CHACUNE DES OEUVRES EN LES REFERANT A LA FOIS A DES MODELES LITTERAIRES ANTERIEURS (HYPERTXTUALITE) ET A DES MODELES SOCIAUX-POLITIQUES (EXTRTEXTUALITE). CETTE APPROCHE DES OEUVRES A POUR FINALITE DE METTRE EN RELIEF LEURS OBJECTIFS ESTHETIQUES, IDEOLOGIQUES ET MORAUX AINSI QUE DE SOULIGNER LEUR IMPORTANCE PAR RAPPORT A LA PROUDCTION INDIVIDUELLE DE BORGES ET BIOY CASARES.
"Le roman d'aventures ne se propose pas comme une transcription de la réalité. Il est un ouvrage artificiel dont aucune partie ne souffre d'être sans justification", écrit Jorge Luis Borges dans la préface qu'il donne, en 1940, à l'oeuvre de son ami Bioy Casares. Ainsi définit-il, aux antipodes de la peinture sociale ou psychologique, une esthétique dont se souviendra le "Nouveau Roman". L'Invention de Morel -dont Alain Robbe-Grillet devait tirer L'Année dernière à Marienbad- répond en tous points à ces exigences. Bioy Casares s'est plu à camper une situation défiant la raison : un fugitif, caché sur une île qu'il croyait déserte, y voit apparaître divers personnages qu'il suppose attachés à le découvrir et à le perdre. Pourtant, aucun d'eux ne semble même l'apercevoir. A cette énigme, l'intrigue apporte bel et bien une solution rationnelle, proche de la science-fiction. Mais au-delà d'un tour de force qui laisse derrière lui les meilleures réussites du roman policier, cette oeuvre vertigineuse vaut par la multiplicité de ses échos et de ses niveaux de sens : climat onirique d'une culpabilité kafkaïenne, troublante exploration du phantasme amoureux, ...
Un écrivain jaloux hanté par le souvenir d'un amour perdu, une enquête sur un mystérieux manuscrit hongrois, l'amnésie soudaine d'un certain capitaine Morris, les curieux pouvoirs d'une statuette sur les hommes... Le lecteur retrouvera dans les nouvelles de ce recueil les thèmes et les personnages chers à Bioy Casares, des individus pris au piège d'une réalité banale mais vaguement inquiétante qui bascule lentement, comme si de rien n'était vers le fantastique. En fin orfèvre, Bioy Casares, grand maître argentin de la littérature fantastique, ne livre jamais entièrement la clé de l'énigme : au lecteur de déchiffrer, à ses risques et périls, la trame cachée du réel
" A la fin des trois jours et des trois nuits du Carnaval de 1927, la vie d'Emilio Ganna atteignit son premier et mystérieux paroxysme. Ce qu'il entrevit alors constitua pour lui une sorte d'expérience magique obtenue et perdue au cours d'une prodigieuse aventure... " De ce paroxysme et de cette expérience on ne dira rien, pour laisser au lecteur le plaisir des péripéties, des menaces et des doutes que ce roman comporte. Rien sinon qu'on y voit des garçons et des filles un peu perdus dans les Faubourgs de Buenos Aires et qui marchent longuement entre l'amitié et l'amour. Et comment le bonheur d'une vie simple peut se trouver ruiné par la puissance du souvenir. Avec l'Invention de Morel, ce Songe des Héros est l'autre chef-d'œuvre de Bioy Casarès.
Critique impartiale d'écrivains, de sculpteurs, d'architectes, de gastronomes et de peintres qui n'existent pas encore mais qui risquent fort d'exister un jour. Vingt chroniques sous forme de récits s'attaquent au modernisme.
Édition d’Ernesto Montequin « Mais ses péchés à elle étaient très différents, aussi différents que les personnes sont différentes. Sa mère, pure et joyeuse, son père sombre et sévère, sa cousine dévergondée et audacieuse, sa nourrice saine et dévote. Comment aurait-elle pu, dans cette liste de péchés arbitraires, trouver le sien, personnel et subtil, si opposé aux manières de ses proches. » S. O.
" Bioy Casares est probablement le seul écrivain du continent latino-américain à retrouver la verve anglaise des conteurs fantastiques. Defoe, Wells, De Quincey et last but not least Stevenson ". Albert Bensoussan, La Quinzaine littéraire " Il y a toujours du Maupassant visité par Edgar Poe chez l'auteur du Héros des femmes ". Rémy Lillet, Le Point " L'imagination est bien, dans les nouvelles de Bioy Casares, " la folle du logis ", mais une folle d'une intelligence diabolique, dévastant systématiquement, minutieusement, les certitudes rationnelles, agitant les fonds troublés des eaux les plus limpides, introduisant le doute dans les certitudes les plus compactes. Pierre Lepape, Télérama
Une fable, un conte au souffle épique, un roman tissé d’histoires entrelaçant les naissances et les chutes d’un empire, « l’Empire le plus vaste qui ait jamais existé ».Kalpa Impérial est un livre universel et visionnaire, écrit par une très grande auteure argentine, injustement méconnue en France. Traduit dans le monde entier, notamment en anglais par Ursula K. Le Guin, ce chef-d’oeuvre inclassable fait songer au cycle de Gormenghast de Mervyn Peake ou aux Villes invisibles d’Italo Calvino.
" Qu'est-ce qui pousse ce jeune photographe en voyage de travail à La Plata à se laisser posséder par une étrange famille qui voit en lui un fils disparu, un amant de passage, un amour potentiel, un gogo à gruger ? Ne cherchez pas de réponses à ces questions. Pour Adolfo Bioy Casares, la littérature, la vraie, n'a pas pour mission d'anesthésier les doutes et les tourments, mais de les aviver, de les réveiller. Pas avec cette grandiloquence, ce sens du drame que l'on attribue volontiers aux Argentins, par petites touches, entre humour et inquiétude. Sous la patine des jours sans histoire, le romancier nous dévoile une autre vie, plus forte, plus insinuante. " Michèle Gazier, Télérama