Minerve et les muses
Auteure: Jean-Marie Valentin
Nombre de pages: 572
La 4e de couverture indique: "Dans La République (livre X, 6076), Platon postule l'incompatibilité du " principe rationnel de l'âme ", auquel s'attache le penseur, et du caractère passionné et varié, " facile à imiter ", qui relève selon lui du métier de l'artiste. Cette différence (Siacopia) n'a cessé, en Allemagne notamment, de prendre de nouvelles formes ou de se voir contredite au cœur même de la pratique littéraire. A côté d'une écriture qui se développe à partir du mouvement de sa propre diégèse, se constitue une autre écriture qui inscrit en elle la réflexion et le débat. Confrontant la subjectivité à des instances de vérité, à des surmois tout-puissants ou contestés, ou encore à des savoirs constitués, la littérature remanie ainsi sans cesse l'" ordre de l'œuvre d'art ". Tenue volontiers pour philosophique voire métaphysique, la littérature allemande a ainsi largement sacrifié à cette présence plus ou moins explicite de l'idée. Toutefois, il ne s'agit pas banalement d'insertion de contenus, ni même de processus de métaphorisation, mais bien d'une extension du champ des possibles, d'une ouverture de la littérature à de nouvelles...